La garde à vue de l'agresseur présumé du contrôleur de la SNCF est prolongée jusqu'à demain matin.
L'enquête sur l'agression du contrôleur
Le présumé agresseur du contrôleur de la SNCF sur la ligne Lyon-Strasbourg est en garde à vue jusqu'à samedi matin. Selon l'expertise psychiatrique, son état est compatible avec une garde à vue et une possible incarcération. Il sera présenté au parquet ce samedi.
Radios, presse écrite, télévisions... Face à de nombreux journalistes, le procureur de la République Alain Saffar a fait le point sur l'enquête. La garde à vue du Mulhousien, âgé de 27 ans, est prolongée jusqu'à samedi matin. Dix plaies ont été relevées sur le corps du contrôleur dont une plus grave au thorax et une autre inquiétante au visage.
L'agresseur présumé sera présenté au parquet demain matin car l'expertise médicale a conclu à la compatibilité entre l'état de santé mentale de l'homme et sa garde à vue ainsi que son incarcération éventuelle. Le procureur de la République devrait donc ouvrir une information judiciaire et requérir sa mise en examen avec comme chef d'inculpation " tentative de meurtre aggravée sur un agent du service public".
Au cours de cette conférence de presse, le procureur de la République est revenu sur le passé du présumé agresseur. Le jeune homme a été condamné au moins à trois reprises pour des faits de violence et il a déjà été incarcéré. Il a été également hospitalisé pour des problèmes d'alcoolisme et au moment de l'agression, l'homme était en léger état d'ébriété.
L'arme est toujours introuvable et le procureur de la République est revenu sur le déroulement de l'agression : Les deux contrôleurs demandent à l'homme son titre de transport, il leur présente sa carte bancaire. Le ton monte, l'homme profère des insultes, il est agité. Les contrôleurs s'éloignent pour prévenir la police ferroviaire et pendant ce temps, l'homme commence à s'entailler les veines. Le contrôleur le conduit dans l'espace entre les deux wagons et c'est là que le présumé agresseur le poignarde à plusieurs reprises. Après l'agression, il devient calme et aujourd'hui, il dit ne se souvenir de rien.