Assises de l'Aude: Jean-Michel Bissonnet condamné à 20 ans de réclusion
La cour d'assises de l'Aude a condamné jeudi Jean-Michel Bissonnet à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir commandité l'assassinat de sa femme, crime qu'il a constamment et farouchement nié.
Les deux co-accusés de Jean-Michel Bissonnet, le jardinier analphabète Méziane Belkacem et le vicomte fantasque Amaury d'Harcourt, ont été condamnés respectivement à 20 ans de réclusion criminelle et 8 ans de prison.
5 heures de délibéré
Méziane Belkacem dit avoir assassiné Bernadette Bissonnet pour le compte de son mari et contre la promesse de 30.000 euros. Amaury d'Harcourt admet avoir participé aux préparatifs du crime et avoir caché l'arme.
Après cinq heures de délibéré, les assises de l'Aude, qui rejugeaient Jean-Michel Bissonnet et ses deux co-accusés en appel, ont donc allégé la peine de l'ancien et riche homme d'afffaires, condamné à 30 ans de réclusion en première instance.
C'était le troisième procès pour cet improbable trio. Un premier procès avait été arrêté en 2010 à Montpellier quand la cour d'assises de l'Hérault avait appris que Jean-Michel Bissonnet avait tenté de soudoyer un détenu pour qu'il vienne accabler à la barre Amaury d'Harcourt par un faux témoignage. Un second procès début 2011 s'était soldé par les condamnations des trois hommes.
Comme les assises de l'Hérault, celles de l'Aude n'ont donc pas cru aux protestations
d'innocence de Jean-Michel Bissonnet.
Jean-Michel Bissonnet ne cesse de crier au complot ourdi contre lui par Méziane Belkacem et Amaury d'Harcourt. Un cambriolage manigancé par les deux hommes aurait mal tourné et son épouse Bernadette aurait été abattue de deux coups de fusil le 11 mars 2008, à Castelnau-le-Lez (Hérault), dans la résidence cossue du couple, affirme-t-il.
Ce troisième procès laisse sans réponse la question des raisons que pourrait avoir eues Jean-Michel Bissonnet pour faire tuer celle qui était, selon ses mots, la "femme de (sa) vie".