Le procès des meurtriers présumés d'un couple enterré vivant débute le lundi 26 septembre 2011 dans le Cher.
Le procès de deux hommes, accusés d'avoir séquestré puis enterré vivant un couple d'homosexuels, pour un mobile a priori d'ordre familial et sans caractère homophobe, s'est ouvert lundi 26 septembre 2011 devant les assises du Cher.
Claude Juillet, chômeur de 55 ans, ancien compagnon de la sœur d'une des victimes, et son complice présumé, Christophe Rayé, cariste de 39 ans, sont jugés pour séquestration suivie de mort, crime passible de la réclusion à perpétuité.
Une dizaine de membres de la famille des deux victimes se sont portés partie civile. Le procès doit durer jusqu'à jeudi 29, peut-être vendredi 30 septembre.
Guy Bordenave, 39 ans, et son ami Luc Amblard, 56 ans, deux organisateurs de spectacles vivant en couple, avaient mystérieusement disparu de leur maison de Couy, un petit village à l'est de Bourges, dans la nuit du 7 au 8 mars.
La sœur de Guy Bordenave avait donné l'alerte. Les enquêteurs allaient découvrir au domicile du couple des traces de sang. Plus tard, ils apprendront que des cartes bancaires ont disparu dans leur maison, et que des retraits ont été effectués dans les jours suivant la disparition.
Enterrés vivants, ils sont morts asphyxiés
Quelques jours plus tard, les enquêteurs interpellent Claude Juillet, ancien employé de la société du couple, Bourges Gala, et un de ses amis, Christophe Rayé. Ils les soupçonnent d'avoir pris le couple en otage pour leur soutirer leurs codes de cartes bancaires.
Ce n'est que trois mois plus tard, le 4 juin 2009, que les deux corps ont été retrouvés, ensevelis dans une fosse creusée à l'avance, à la Charité-sur-Loire (Nièvre) sur les bords du fleuve. Les deux corps étaient assis, se faisaient face, les bouches étaient bâillonnées au ruban adhésif.
Les autopsies révèleront qu'ils ont été enterrés vivants et sont morts asphyxiés. Pour expliquer ce crime, Juillet, déjà condamné à de la prison pour vols avec arme par le passé, a expliqué avoir voulu se débarrasser du couple parce qu'il s'opposait à sa liaison avec la soeur de Guy Bordenave. Selon lui, son complice Christophe Rayé, qui nie avoir participé à l'ensevelissement, n'a agi que par appât du gain.