Le ministre bourguignon des Affaires étrangères a rejoint un nouveau mouvement, "Les Humanistes de l'UMP".
Henri de Raincourt, ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé de la Coopération, fait partie d'une centaine de parlementaires qui ont décidé de se fédérer mercredi 12 octobre 2011.
"Les Humanistes de l'UMP" se veulent les "garants de l'équilibre" de la majorité, face à une Droite populaire jugée trop droitière. "Il s'agit de montrer que la droite humaniste, modérée, est majoritaire à l'UMP", a déclaré le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, Marc Laffineur, l'un des deux initiateurs de ce nouveau courant avec le ministre des Affaires européennes, Jean Leonetti (Parti radical).
Lors d'une conférence de presse à l'Assemblée pour le lancement du mouvement, M. Leonetti a expliqué que le but des "Humanistes" n'était pas de "contrer la Droite populaire", dont le poids croissant inquiète l'aile centriste du parti, mais "d'équilibrer l'ensemble du message de l'UMP". M. Leonetti a précisé que ce mouvement n'était "pas une écurie présidentielle" et qu'il soutenait "très clairement Nicolas Sarkozy pour 2012".
Désireux de peser dans le débat présidentiel, les Humanistes entendent faire des propositions en vue notamment de "renouveler le fonctionnement démocratique", de mettre en place "une fiscalité plus juste et plus efficace" et de "changer l'approche du travail" en privilégiant le "travailler mieux et travailler tous".
Parmi les 109 signataires de la "charte des valeurs" du mouvement figurent cinq ministres (MM. Laffineur et Leonetti, ainsi que Nora Berra, Jeannette Bougrab et Henri de Raincourt), l'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, des proches du patron de l'UMP, Jean-François Copé, et du Premier ministre, François Fillon, des sarkozystes (Dominique Dord), des sénateurs, des députés et des eurodéputés centristes, libéraux et radicaux. |