Les quatre départements de la région ont pris des mesures fortes pour préserver la ressource en eau
Jura : La sécheresse inquiète les éleveurs
La sécheresse que connait la France est celle d'un mois de juillet. Réuni ce matin, le comité sécheresse n'a pas annoncé de mesures au plan national. Sur le terrain dans le Jura, les agriculteurs sont inquiets. Ils l'ont expliqué aux élus.
Le ministère de l'écologie a fait le point ce matin sur la sécheresse en France. La première réunion de l'année du comité sécheresse a eu lieu avec un mois d'avance. 28 départements ont pris des mesures pour limiter la consommation d'eau. La Franche-Comté et ses 4 départements sont au niveau 3, le niveau où les restrictions sont les plus fortes.
Pas de mesures nationales pour l'instant
Avec un mois d'avance, Mme Kosciusko-Morizet a réuni dans la matinée la Commission de suivi hydrologique, dite Comité sécheresse qui rassemble les représentants du BRGM, tous les usagers de l'eau, des élus et des experts, afin de faire le point sur la situation.
Aucune mesure d'urgence n'a été annoncée. Il a néanmoins été décidé de présenter à partir de juin de nouvelles cartes de mesures de restrictions, plus précises et plus réactives pour mieux évaluer en "temps réel" la situation.
La France connait une sécheresse d'un mois de juillet
La France est "d'ores et déjà en situation de crise" concernant la sécheresse,a déclaré lundi la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, après la première réunion du "Comité sécheresse" de l'année."On est d'ores et déjà en situation de crise et de gestion de crise", a la ministre. "Tous les indicateurs sont à l'orange ou au rouge, on est dans une situation de mois de juillet en ce qui concerne tous les indicateurs: nappes, débit et fonte
des neiges", a-t-elle précisé.
Vingt-huit des 96 départements de France métropolitaine ont déjà pris des mesures de restriction concernant l'usage de l'eau, et "trois autres nous ont annoncé qu'ils le feraient à court terme", a encore annoncé Mme Kosciusko-Morizet. Vendredi, le ministère faisait état de 26 départements.
Par ailleurs, 68% des nappes phréatiques présentent des niveaux inférieurs à la normale, a indiqué le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Ce chiffre était de 58% en avril.
Les centrales nucléaires sous surveillance
Nathalie Kosciusko-Morizet a souligné "l'attention particulière" à apporter à "l'impact des fortes chaleurs sur le fonctionnement des centrales nucléaires" avec deux risques: "la baisse du débit d'eau et l'augmentation de la température, qui ont impact sur le processus de refroidissement" des réacteurs. "Le manque d'eau est bien prévu dans le dispositif de contrôle. En dernier recours, si le début d'eau est trop faible, le réacteur est arrêté sans dérogation possible", a assuré la ministre de l'Ecologie.
Elle a également rappelé que, depuis 2003, les centrales sont dotées d'un "référentiel grand chaud", sorte de "plan canicule" adapté aux réacteurs nucléaires, pour faire
face à ce type de conditions météorologiques.