Des éleveurs ont manifesté jeudi soir à Pontarlier. Ils exigent des pouvoirs publics une action contre le loup.
L'animal qui a causé la mort de plusieurs moutons dans le Haut-Doubs serait bel et bien un loup. Un appareillage photographique a permis de réaliser un cliché sur lequel on reconnait sa silhouette caractéristique.
En l'espace de trois semaines, plusieurs attaques de loup contre des troupeaux de moutons ont eu lieu dans le Haut-Doubs. Un éleveur de Chapelle d'Huin a perdu à lui seul 27 animaux. Pour exiger l'ouverture d'une chasse au loup, des éleveurs ont une nouvelle fois manifesté jeudi soir devant la sous-préfecture de Pontarlier.
Le rappel des précédents articles.
Septfontaines, Labergement du Navois, Chapelle d'Huin et de nouveau Chapelle d'Huin, le loup a trouvé de quoi se nourrir dans ce secteur. Il a de nouveau attaqué et dévoré un mouton sur une des parcelles de Thierry Maire, plus proche des habitations. Un agneau bléssé va devoir être euthanasié.
Depuis le 9 juin, c'est la quatrième attaque confirmée du prédateur. Au total, une trentaine de bêtes ont été tuées, blessés, ou emportées par l'animal. La semaine dernière à Levier, un veau a été attaqué. Mais la carcasse n'a pas pu être étudiée par les spécialistes, ce cas reste une suscipision d'attaque du loup.
Le loup en tout cas a été aperçu plusieurs fois en plein jour. L'animal semble seul. Il attaque de façon régulière tous les deux à trois jours. Des attaques pour se nourrir, ou pour jouer. Le loup avait disparu de notre région depuis 1850.
Les agents de l'ONFS consignent tous les éléments. C'est la Direction Départementale du Territoire qui prend le relais ensuite pour indemniser les élèveurs, ou prendre des mesures de protection des troupeaux.
Les éleveurs et les spécialiste redoutent de nouvelles attaques. L'élevage ovin en Franche Comté a une particularité qui rend difficile la surveillance des troupeaux : les bêtes sont séparées par races et âges et dispersées sur différents sites.
Ce weekend, certains éleveurs avaient manifesté à Pontarlier leur inquiétude face au retour du prédateur.