La police a demandé mardi aux Indignés de quitter la place Granvelle. C'est la 2ème fois qu'ils sont expulsés.
Après Marulaz et la Place de la Révolution, les partisans de la démocratie réelle s'étaient regroupés sous le kiosque Granvelle, en raison de la pluie. Une fois de plus, les forces de l'ordre les ont délogés.
Cela fait deux semaines que les affiches réclamant une démocratie réelle sont visibles sur différentes places de Besançon. Les bisontins suivent l'exemple des "indignados" de la "puerta del sol" à Madrid. Après un premier campement à Marulaz, les militants pacifiques s'étaient installés Place de la Révolution avant de se réfugier sous le kiosque Granvelle à l'approche des orages.
Les indignés ont réussi à occuper le kiosque durant une semaine. La plupart du temps, les policiers souhaitaient que les militants débarrassent leurs affaires et n'installent pas de mobilier, qui pourrait laisser penser à une installation permanente de l'espace public. Mais mardi 7 juin, aux alentours de 11 heures, les indignés ont, une fois de plus, été priés de quitter les lieux. La principale raison ? « Le printemps du kiosque ». Tous les dimanches du mois de mai et juin, des artistes musicaux défilent sous le kiosque. Le weekend dernier, ils n’ont pas pu accéder à la scène improvisée Place Granvelle.
Après une mise en place du mouvement plutôt réussie, les indignés de Besançon s’essoufflent. Ils avaient pourtant réussi à mener à bien une action symbolique, contre les banques bisontines le 3 juin. Ils étaient une cinquantaine la première semaine, ils ne sont plus qu’une vingtaine à se rassembler en assemblée générale tous les soirs à 19 heures. Depuis quelques jours déjà, certaines incompréhensions naissent entre les partisans de la « démocratie réelle ». Après la visite des francs-maçons, samedi 4 juin sous le kiosque, les tensions avaient été une nouvelle fois exacerbées. Le problème réside dans le fait d’accepter ou non des personnes ne rejoignant pas complètement, de par leurs idées, leur métier ou leur opinion politique, ce mouvement démocratique, humaniste et détourné de toute idéologie politique. La question se pose pour tous les campements d'indignés, à en lire les débats sur les réseaux sociaux.
Dans le monde entier, les mouvements évoluent. La Grèce, est un bel exemple. Pourtant, les indignés espagnols, symbole de cette révolte mondiale, ont décidé de démonter les tentes de la « puerta del sol », mardi 7 juin au soir. Après plus de 3 semaines d’occupation, les problèmes sanitaires et logistiques commençaient à peser sur le campement de Madrid. En France, plusieurs mouvements perdurent. A Bayonne notamment, où les indignés ont fêté leur première victoire face à la mairie, le 31 mai. A Paris, les indignés perpétuent le mouvement malgré les rumeurs d’infiltration par des groupes conspirationnistes et des militants d’extrême droite.
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