725 000 actifs travaillent dans une autre commune que celle dans laquelle ils habitent dans notre région. Et ils sont 90% à utiliser leur voiture pour se rendre sur leur lieu de travail, indique l'Insee dans une étude.
La voiture reste le moyen de transport le plus utilisé, et de loin, par les habitants de Bourgogne-Franche-Comté pour se rendre au travail, comme l'indique l'Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) dans une étude publiée le 1er décembre 2020.
7 actifs sur 10 travaillent dans une autre commune que celle dans laquelle ils résident. Et 90% de leurs déplacements domicile-travail sont réalisés en voiture. "Les tronçons les plus empruntés se situent autour des trois principaux pôles d’emploi régionaux : vers Dijon, depuis Beaune et Auxonne, vers Besançon depuis Dole ainsi qu’entre Belfort et Montbéliard".
"Même si les trajets continuent de s’allonger, ils restent avant tout des déplacements de proximité. La moitié des navetteurs résident ainsi à moins de 16 km de leur lieu de travail", ajoute l'institut. L'autre moitié des navetteurs parcourent plus de "40 minutes de trajet aller-retour par la route, 3 minutes de plus que dix ans auparavant."
Peu d'habitants de la région font des trajets de plus de 100 kilomètres. Cela concerne "seulement 5 % des navetteurs". "Il s’agit d’abord des résidents de grands pôles, comme Dijon ou Besançon […] Ils travaillent dans les grandes agglomérations de la région ou à Paris, Lyon et Strasbourg. Ces flux restent cependant limités", précise l'Insee. Les travailleurs frontaliers, qui habitent en Bourgogne-Franche-Comté, mais travaillent en Suisse font partie de ceux qui additionnent le plus les kilomètres."Plus de la moitié dépassent les 40 km, mais il existe de fortes disparités", détaille l'éude.
Certains arrivent à se passer de la voiture à la campagne
Même s'ils sont loins d'être majoritaires, certains arrivent à vivre sans voiture, en habitant pourtant à la campagne. C'est le cas par exemple de Fabien Octave, qui habite Luzy dans la Nièvre, depuis deux ans. Il a choisi une maison dans le centre du village et fait ses courses au marché ou chez les commerçants du bourg à pied.
Il a fait le choix de ce village de 1 200 habitants pour changer de mode de vie."Il fallait qu'il y ait encore suffisamment de commerces dans le centre pour les besoins du quotidien", précise-t-il. Et à Luzy, il est servi. Il trouve tous les services dont il a besoin à quelques dizaines de mètres de sa maison.
Fabien Octave travaille à domicile. "J'ai la chance de travailler dans le monde informatique. Pour nous, le télétravail ce n'est pas nouveau et j'en profite." La fibre optique vient d'arriver dans le village et sera bientôt chez lui.
Il a une voiture prêtée par un ami, mais elle dort dans son garage. "La fois où j'ai voulu l'utiliser, il y a quelques mois, la batterie était à plat. Je n'avais plus fait tourner le moteur depuis des mois, confie-t-il. Maintenant je fais attention !"
Quand on voit le coût d'un véhicule, si on a la possibilité de s'en passer, c'est tout bénéfice pour la pollution et le portefeuille.
Pour les déplacements plus lointains, il peut compter sur le train, qui s'arrête dans le village. C'est un paramètre qui a pesé dans son choix de s'installer à Luzy. "Cette gare SNCF était vraiment cruciale parce que je savais que je pouvais lâcher la voiture totalement. Sans la gare, ce serait très difficile quand même"
Un témoignage à découvrir en longueur dans le magazine Enquêtes de région "Quel avenir pour la voiture", diffusé ce mercredi 2 décembre à 23h05 sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté, et à revoir ici.
Entre encombrements et #pollution, notre #voiture a-t-elle encore un avenir ? Nos journalistes ont mené leur enquête en #bourgogneFrancheComte
— France 3 Bourgogne (@F3Bourgogne) December 2, 2020
? Ce soir à 23h avec @ArnaudLefevreF3, Pierre Lamard @utbm_fr et @frebsamen
Enquête de Région ? un numéro inédit avec 4 reportages pic.twitter.com/RPxP68O3z3