Une jeune enfant de 6 ans, domiciliée à Is-sur-Tille, a perdu la vie vendredi 29 novembre. Lundi dernier, sa mère lui avait administré une importante dose d'insuline. Le parquet de Dijon a ouvert ce mercredi 4 décembre une information judiciaire pour empoisonnement.
Une fillette de 6 ans est décédée vendredi 29 novembre à l'hôpital de Dijon. Elle avait été admise lundi 25 novembre après avoir reçu une importante dose d'insuline, administrée par sa mère, sans lien avec un traitement médical.
C'est sa sœur, plus âgée de trois ans, qui a prévenu ses grands-parents. Ils ont à leur tour alerté les gendarmes. En arrivant sur place, à Is-sur-Tille, ces derniers ont découvert la mère, infirmière de profession, et l'enfant de 6 ans évanouies. Celle de 9 ans était consciente. Selon les premiers éléments de l'enquête, la mère de famille aurait tenté de mettre fin à ses jours et de reproduire ce geste sur ses deux filles.
Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Dijon ce mercredi 4 décembre à l'encontre de la mère de famille des chefs d’empoisonnement sur mineures de 15 ans. S'ils sont avérés, ces faits sont punissables au maximum de la réclusion criminelle à perpétuité.
La mère toujours hospitalisée
Selon le communiqué diffusé par le procureur de la République de Dijon, ce mercredi 4 décembre, l'enquête a permis "de rassembler des éléments laissant présumer que la mère de famille, âgée de 38 ans avait volontairement injecté de l’insuline à ses filles avec une seringue hypodermique, avant de faire la même chose sur elle-même."Elle est toujours hospitalisée et n'a pas encore pu être entendue par les enquêteurs "en raison de son état de santé et des médicaments qui lui [sont] administrés", précise le communiqué.
La fille de 9 ans est elle hors de danger. "Un juge des enfants a été saisi par le parquet de Dijon en raison de sa situation et pour décider des mesures à prendre la concernant", détaille le procureur.
Notre reportage du 30 novembre
Incompréhension
À Is-sur-Tille, l'incompréhension est totale. Nous avons rencontré samedi 30 novembre des voisins qui connaissaient bien la famille. "Je n'ai pas senti que ça n'allait pas. On savait que c'était compliqué, mais avec le travail, avec les enfants, on s'est un peu éloignés. Aujourd'hui, de savoir ça c'est terrible", témoigne Charlyne Godefroit."C'est pire qu'un drame, c'est une perte colossale, qui va certainement résonner. Espérons que ça ne se renouvelle pas et que les choses seront faites en conséquence et que nous puissions tous nous recueillir sur cette petite […] Personne ne pouvait s'attendre à un drame aussi horrible", ajoute Michael Avril.