Le Jurassien Quentin Fillon Maillet a échoué à prendre une médaille sur la mass start. Johannes Boe, l'impressionnant norvégien, remporte cette épreuve phare. On vous raconte.
L'exploit n'a pas eu lieu même si l'histoire reste belle pour le Jurassien Quentin Fillon Maillet durant ces Jeux de Pékin 2022. Le Franc-Comtois a craqué ce vendredi 18 février, au pied du podium de la mass start. Johannes Boe, définitivement le plus fort cette année, s'est paré une nouvelle fois d'or ce vendredi 18 février.
Le premier tir couché du Jurassien a abouti sur un tour de pénalité de 150 mètres (4/5), comme pas mal de ses concurrents principaux. Sorti à la 10e position, il est remonté gentiment sur la tête de course à 10 secondes, menée à ce moment-là par Samuelsonn le Suédois auteur d'un 5/5. Emilien Jacquelin, a quant à lui fait deux tours de pénalité débutant plus difficilement cette course.
Sur le deuxième tir couché, le très solide Norvégien Johannes Boe a fait le plein prenant ainsi la tête de la course. Quentin Fillon Maillet, moins habile au sol, a loupé une cible et a repris un tour de pénalité, sortant à la 8e position de l'anneau de pénalité à 32 secondes.
Les autres Français ont peiné sur ce tir pour se retrouver hors du top 20.
Un 4e tir qui condamne Quentin Fillon Maillet
Le 3e tir, premier debout, a permis au Jurassien, à plus de 90% de réussite sur ce format, de revenir en 3e position à 15 secondes après mal de fautes devant lui. Le deuxième Français Emilien Jacquelin était alors 19e à la sortie du pas de tir. Devant, Johannes Boe la fusée à ski a tenu bon avant le dernier tir sur lequel il a pourtant fait 2 fautes.
Quentin Fillon Maillet aurait pu prendre les devants mais a complètement craqué en accumulant 3 fautes sur son dernier debout et donc trois tours de pénalité, le plaçant ainsi en 4e position à 20 secondes du 3e Christiansen (NOR).
Johannes Boe est allé creuser l'écart en tête de course pour filer vers le sacre olympique, pour la quatrième fois sur ces Jeux. Impressionnant.
>> Découvrez le classement général de la mass start homme.
"Ce n'est pas très grave"
Tous les Français ont finalement terminé à 5 tours de pénalité. Malgré ce pied de podium, rien n'enlève les magnifiques performances de l'équipe de France de biathlon sur ces Jeux.
"J'y ai cru fort. Je me suis battu fort. J'avais envie d'aller chercher ce grand chelem. C'était une grosse bagarre. J'ai vu Johannes qui sortait deux balles. Je me suis dit que j'avais quelque chose à jouer. C'est les émotions qui m'ont rattrapé. Je m'en veux un peu, car ce grand chelem me faisait envie. Il y aurait eu un truc en plus. Je suis exigeant hein... Je ne me rends pas totalement compte de ce qu'il va se passer en rentrant" a expliqué le Jurassien, tout en s'excusant de ne pas faire un passage dans le Jura avant la fin du mois de mars et la fin de la Coupe du monde pour ne pas risquer d'attraper le Covid-19.
"C'est sur ce satané dernier tir qu'il perd la médaille. Aujourd'hui c'est compliqué. Quentin commence aussi à être émoussé psychologiquement surtout avec toutes les émotions qu'il a traversées. Voilà, ce n'est pas très grave" a expliqué Stéphane Bouthiaux, directeur du biathlon français.
Avec trois titres olympiques, celui de Justine Braisaz-Bouchet sur la mass-start, ainsi que ceux de Quentin Fillon Maillet sur l'individuel et la poursuite, les Bleus ramènent aussi en France les médailles d'argent d'Anaïs Chevalier-Bouchet en individuel, du relais mixte, du relais masculin et du sprint de Fillon Maillet, battant le record des JO de Vancouver en 2010.
On les remercie pour toute ces émotions !
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