Ce mardi 13 juin, un vol Dole-Tavaux dans le Jura a finalement pu décoller, après 27 heures de retard. Les passagers avaient pour destination Marrakech au Maroc. Récit.
Cette passagère du vol RYR4406 / FR4406 témoigne d'un voyage dont elle se souviendra. Un séjour en vacances qui a bien mal commencé. “Notre avion aurait dû décoller lundi à 11h40. Le vol a été retardé à 15h15, puis 17 heures. On est montés dans l’avion, on y est restés plus d’une heure avant d’être débarqués” raconte cette jeune femme.
L’attente s’est poursuivie dans le hall de l’aéroport jusqu’à 23 heures. “On n'avait rien à manger, on nous a donné des bouteilles d’eau. Mais c’était affreux, les gens avaient des petits, certains étaient à bout de nerfs”. 184 passagers devaient décoller dans ce Boeing 737 max.
“Ce mardi matin, on nous a assuré qu’on pourrait décoller à 12h30. Mais le vol est déjà décalé à 14h30 !” peste cette dame en fin de matinée quand nous l'avons jointe.
Finalement, l'avion a pu décoller, après 27 heures de retard, à 15h29 précises !
Une pièce importante à changer pour des raisons de sécurité
C'est bien un problème mécanique, qui a cloué cet avion au sol. "L'avion a percuté des oiseaux au décollage à Marrakech. Quand il s'est posé à Dole, il y a eu des vérifications. Une des parois acoustiques du moteur était à changer. L'arrivée des mécanos, des pièces, puis la réparation en elle-même a pris plus de temps que prévu. ll a fallu démonter toute la partie du moteur" assure Jean-Jacques Berto, directeur de l'aéroport jurassien.
Le plus gros retard jamais connu sur cet aéroport régional
L'aéroport de Dole-Jura affirme avoir tout mis en oeuvre pour prendre en charge ces naufragés du ciel. 184 passagers dont 17 enfants et 9 bébés. "Nous avons par trois fois effectué un service de repas et de boissons. Une cinquantaine de passagers ont dormi à l'hôtel, d'autres sont rentrés chez eux dormir" ajoute Jean-Jacques Berto. Une quarantaine de passagers a préféré rester dans l'enceinte de l'aéroport alors qu'un gymnase aurait pu les accueillir. Quelques tensions ont eu lieu, forcément après toutes ces heures d'attente et d'incertitude.
"C'est le plus gros retard qu'on a eu sur l'aéroport de Dole" reconnait Jean-Jacques Berto. Ce vol vers Marrakech, fait la liaison vers le Jura deux fois par semaine, un vol de 3 heures environ.
La voyageuse qui nous a confié sa colère s’est jurée de ne plus repartir par cette compagnie aérienne. “On part en vacances, on a loué sur place au Maroc, nous n’avions pas d’autre choix que d’attendre” dit-elle.
Contactée, la compagnie Ryanair n'a pas répondu pour l'instant à nos questions. Les passagers se sont vus remettre les documents nécessaires pour engager une demande d'indemnisation auprès de la compagnie Ryanair.