Interpellé en septembre 2016, le Dolois Julien Bataille est jugé mardi 21 et mercredi 22 janvier à Paris pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. Il avait été arrêté dans le Jura et aurait eu une influence dans la radicalisation de jeunes Rhodaniens.

Interpellé en septembre 2016, le Dolois Julien Bataille, 42 ans, est jugé ce mardi 21 et mercredi 22 janvier à Paris pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste.

Il sera jugé devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris en même temps que Jérémie Choplin, 33 ans, autre radicalisé. Tous deux sont soupçonnés d'avoir échangé avec le djihadiste Rachid Kassim. Ce soldat de Daech aurait inspiré plusieurs attentats dont la tuerie de Saint-Etienne-du-Rouvray et l'affaire des bonbonnes de gaz. Ce djihadiste français a été soupçonné d'influencer voire de téléguider ses émules à distance via la messagerie cryptée Telegram. Il serait décédé en 2017 dans une attaque près de Mossoul, en Irak.

Au terme de trois années d'instruction, le procès de Julien Bataille devrait permettre d'éclaircir son rôle dans la radicalisation de plusieurs jeunes dont celle de Rachid Kassim. A Roanne (Loire), ville où il a habité avant de rejoindre Dôle, il était connu pour ses discours d'une extrême violence.

Un adepte du "takfirisme"

Il y était décrit comme une personne "charismatique" avec "une forte aura" et côtoyait différentes mosquées de la région lyonnaise, comme celles de Tarare, L'Arbresle et Bron. Il était connu pour être un adepte du "takfirisme", une doctrine qui légitime les actions contre les musulmans modérés.

Après plusieurs exclusions de lieux de culte roannais, Julien Bataille avait décidé de rejoindre Dole (Jura). Il y a été interpellé en septembre 2016. Au moment de son arrestation, un fichier audio de Rachid Kassim minimise son rôle dans la radicalisation. Il évoque un simple "ami (...) pas du tout dans le djihad."

Une proposition d'attentat ?

Malgré ses liens avec Rachid Kassim, Julien Bataille ne serait pas soupçonné d'avoir ordonné ou avoir eu une influence dans une action sur le sol français. Contrairement à Jérémie Choplin.

Cet autre terroriste présumé jugé à partir de ce mardi 21 janvier, aurait reçu une proposition d'attentat de la part de Rachid Kassim sur les applications de messagerie Viber et Telegram. Il avait été arrêté en même temps que Julien Bataille.
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