Trois bombes de la Seconde Guerre mondiale ont été découvertes mercredi 18 septembre. Une quatrième bombe de 250 kg a été mise au jour et neutralisée jeudi 19 septembre.
À Champdivers, le long du Doubs, chaque crue charrie son lot de bombes datant de la Seconde Guerre mondiale. En 2015, trois bombes avaient été découvertes à deux kilomètres en amont, en 2017 une bombe au phosphore avait été mise à jour et en 2018 c'était une bombe à fragmentation qui était remontée à la surface. Si le sous-sol de ce coin de nature est si riche en munitions de 39-45, c'est que les avions américains y larguaient leurs bombes inutilisées pour s'alléger avant d'atterrir.
Dans le cadre de travaux de terrassement menés actuellement pour faire diminuer la pression du Doubs sur une digue qui protège une plaine agricole de Champdivers de l'érosion, les démineurs de Colmar fouillent le terrain pour désamorcer d'éventuels projectiles qui ont terminé leur course ici il y a 75 ans. Selon les sondages magnétiques qui ont été effectués, une centaine de masses métalliques dorment sous terre. Pour le moment, trois bombes à fragmentation ont été découvertes. Elles ont été détruites par les services de déminage jeudi.
Une bombe de 250 kg a par ailleurs été découverte jeudi matin, suite aux reconnaissances magnétiques complémentaires. Elle était enfouie à 2.6 mètres de profondeur dans les hauts de berge. Elle a été neutralisée en fin de matinée et transportée dans les installations du centre de déminage de Colmar dans la soirée.
Un périmètre de sécurité de 1000 mètres
Heureusement, les risques d'explosion sont infimes. Les projectiles larguées par les avions américains étaient en effet lâchés "en sécurité" et à basse altitude. C'est-à-dire que les amorçages des bombes ne sont pas activés. Un périmètre de 1000 mètres a tout de même été mis en place par les démineurs au cas où un engin exploserait. Les recherches sont effectuées à la pelleteuse, une méthode "douce" pour ce type de bombe. Le plus gros risque concerne les bombes au phosphore qui peuvent prendre feu. En plus de la dangerosité de ces munitions, il est important de les sortir pour limiter la pollution ferreuse dont elles sont à l'origine pour les sols locaux. L'ensemble des zones ayant été traitées, le dispositif de sécurisation de la zone a été levé jeudi en milieu d'après-midi en lien avec la Préfecture du Jura et les maires concernés. Les travaux de terrassement pour le démantèlement des enrochements rive gauche du Doubs débuteront lundi.