À Baume-les-Messieurs (Jura), la cascade des Tufs, gonflée par les dernières pluies, donne un spectacle majestueux pour les randonneurs. C'est un des lieux favoris de Thierry Werlen, passionné de photographie nature.
Si la météo plutôt humide des derniers jours décourage certains et donne des envies de réconfort bien au chaud, elle est dans le Jura, toujours propice aux clichés les plus créatifs des nombreuses cascades du massif.
Thierry Werlen fait partie des téméraires qui revêtent volontiers les habits de pluie pour immortaliser les trombes d’eau de nos reculées. Ce 26 septembre, c’est vers Baume-les-Messieurs que le Jurassien s’est dirigé, pour mettre en boîte une des plus belles représentantes des formations tufières de la région. La cascade des tufs, qui n’est pas à confondre avec celle d’Arbois, est pour lui, à chaque fois, un émerveillement.
Elle est majestueuse, c’est une tuf qui est grandiose, le site est spectaculaire.
Thierry Werlen, photographe amateur
Un spectacle aussi élégant qu’éphémère
Adepte des photos de nature, il n’est pas inconditionnel de celle-ci, mais il l’avoue tout de même : "elle me plaît beaucoup.” Logée dans l’écrin de verdure de la reculée de Baume-les-Messieurs, la chute d’eau emblématique du Jura livre un spectacle époustouflant, mais très dépendant des précipitations.
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Le sol karstique du Jura n’est pas un secret pour les Francs-Comtois, Thierry Werlen en sait quelque chose. “Ça évolue tout le temps une cascade !” “En été il n'y a rien du tout, vu le temps, c’était l’occasion idéale pour aller faire un tour !”
Pour ce passionné de l’image, la cascade des tufs montre aussi un avantage considérable en comparaison à d’autres, sa facilité d’approche. “L'accès pour certaines personnes, handicapées ou autre, c’est important pour le partage. Elle a un accès direct.”
L’eau, c'est la vie. On a beaucoup de cascades magnifiques dans le Jura.
Thierry Werlen, photographe amateur
Partager, pour faire vivre
Pour Thierry Werlen, la prise de vue est une passion qui inclut aussi le partage avec les autres. Avec sa fille de 21 ans, qui le suit en randonnée, mais aussi sur les réseaux sociaux. Sur certains groupes de photographie ou de nature, ses posts sont parfois très appréciés. “Je l’avais déjà prise en février, il y avait plus de 49 000 likes. Je ne m’attendais pas à un tel enthousiasme. Pour avoir autant dans un groupe... ça me surprend encore.”
Faire bénéficier des images à ceux “qui peuvent plus se déplacer”, aux “personnes âgées”, Thierry Werlen se réjouit de déplacer les paysages chez ceux qui n'ont pas la chance de pouvoir les observer en vrai.
De plus en plus connues en dehors de nos contrées, les cascades du Jura sont parfois victimes de leur succès, un reproche qui est régulièrement adressé aux médias comme aux photographes amateurs. Thierry Werlen se souvient d’un commentaire désapprobateur sur une de ses publications. “1 sur 100, mais on le retient”, même si, précise-t-il, “c’est une minorité.”
Peu importe l'appareil, c'est la passion qui compte
Alors quel matériel utilise Thierry Werlen ? “C'est des photos que je prends qu'au téléphone”, avoue-t-il avec humilité. Avec un réglage professionnel, et avec retouche sur des logiciels spécialisés, mais comme il le rappelle, l’appareil ne fait pas le photographe. “C’est bien d’avoir une formule 1, si on ne sait pas la piloter, on ne va pas utiliser son potentiel à 100%.”
Pour l’œil non averti, il devient difficile de voir la différence entre des images capturées au boîtier photo, ou avec un smartphone. “Les gens croient que je suis équipé !”, s’amuse-t-il, tout de même muni d’une perche et d’un trépied.
Avec un petit matériel, on arrive, si on est passionné, à utiliser 100% de ses capacités.
Thierry Werlen, photographe amateur
Discret, Thierry Werlen n’expose pas ses photos, mais vous pouvez les retrouver en ligne, c’est là qu’il aime encore le plus le contact avec les amoureux de la nature.