Ce jeudi 18 janvier, est lancée par l'INSEE en Bourgogne-Franche-Comté, comme dans toute la France, la campagne de recensement 2024. 748 communes de la région sont concernées. Comment cela se déroule-t-il et pour quels aménagements dans nos cités ? Explications.
L'INSEE va lancer dès le jeudi 18 janvier la campagne de recensement 2024. Si le premier recensement en France date de 1801, il n'est annuel que depuis 20 ans. Mais tout le monde n'est pas sondé chaque année.
Pour les communes de plus de 10.000 habitants, 8% des logements sont tirés au sort et démarchés par les agents recenseurs. Pour les communes de moins de 10.000 habitants, le recensement a lieu tous les 5 ans. Cette année, 748 sont concernées en Bourgogne-Franche-Comté. Vous pouvez vérifier dans la liste ci-dessous si votre ville ou village en fait partie.
À quoi sert le recensement ?
Il permet d'actualiser les informations socio-démographiques sur les populations (âge, nombre, profession...) et sur les logements (maisons individuelles, appartements, collectifs, maisons de retraite..). Ces précieuses informations permettent aux décideurs publics de mieux orienter leurs politiques. Ainsi peuvent-ils répartir au mieux les dotations et subventions en fonction du nombre d'habitants, ajuster la taille des conseils municipaux et les modalités de scrutins, ou de cibler les sites d'installations de services tels que pharmacies, postes, centres communaux d'action sociale...
"Le questionnaire est suffisamment fin pour faire le lien entre les communes, explique Bertrand Kauffman, directeur régional de l'INSEE en Bourgogne-Franche-Comté, et par exemple compter deux fois un jeune qui étudierait à Dijon, mais rentrerait chez ses parents à Besançon le weekend."
Comment se déroule le recensement ?
Les habitants visés par la campagne 2024 vont recevoir un courrier dans leur boîte aux lettres, qu'ils résident dans des logements ordinaires, des communautés (maisons de retraite, résidences universitaires, prisons, casernes, établissements de soins...) ou même des habitations mobiles. Ils sont invités à répondre en priorité sur internet. Le taux de réponse des ménages en ligne était en 2023 de 64,5%. Sinon, un agent recenseur viendra récolter les informations dans un deuxième temps et avant fin février.
"Le recensement de la population est un devoir civique simple et utile à tous", rappelle le courrier d'information des collectivités. "Le taux de non-réponse est de 2,5% en moyenne en France, détaille Bertrand Kauffman. Alors même qu'il n'y a aucune question intrusive, ni sur les revenus, ou l'état de santé par exemple."
"Rappelons aussi que c'est totalement gratuit, précise Christine Lecrenais, cheffe du service statistique de l'INSEE à Besançon. Si vous avez le moindre doute face à des agents recenseurs, n'hésitez pas à contacter votre mairie."
Les données collectées d'ici fin février seront codifiées par lecture optique, c'est-à-dire que les noms de professions ou de situations familiales seront transformées en catégories. De septembre à octobre, des agents de l'INSEE contrôleront et vérifieront ces données pour des publications qui sortiront en décembre. Soit un traitement quasiment d'une année complète.