Reprise du lunetier Logo : le concurrent Cemo entre dans la danse

Un rebondissement de plus dans la saga Logo. Les 177 salariés du lunetier jurassien auront connu un nouvel espoir vite douché par la réalité comptable. Un de leurs concurrents a formulé une offre de reprise partielle. Mais, selon les représentants du personnel, cela n'a rien d'une bonne nouvelle.

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L'entreprise Cemo, basée à Morbier, fabrique des lunettes depuis 1965, d'abord dans la région nantaise, avant d'être localisée dans les années 80 dans le berceau historique des lunettes, dans le Jura. Le groupe Cemo-Decovision regroupe 80 salariés.

Ce lunetier a bien déposé une offre de reprise de Logo au Tribunal de Commerce de Lons-le-Saunier. Cette information a été confirmée par son directeur, Pierre Verrier, qui est l'ancien PDG de Logo. Une confirmation laconique, par mail, dans lequel il "confirme qu’une offre a été déposée et qu’elle est assortie de nombreuses et importantes clauses suspensives. Ces clauses doivent être levées afin que l’offre soit valide. Je ne souhaite pas plus communiquer" conclut Pierre Verrier.

34 postes sauvés et, surtout, le rachat des actifs de Logo


Cette offre, les représentants du personnel de Logo l'ont effectivement reçue mercredi. Cemo s'engagerait à conserver 34 des 177 postes en échange du rachat de tous les actifs de Logo, tels que les brevets, le mobilier et bien entendu les machines. "Cette offre ne sert personne" annonce Sébastien Mignottet, porte-parole du personnel de Logo. "Pas plus les salariés que les collectivités ou les créanciers. Seul Cemo trouve un intérêt dans cette proposition. C'est-à-dire pouvoir acheter à bas prix les machines et les brevets sans attendre une liquidation judiciaire et une vente aux enchères ".

Les représentants du personnel ont annoncé donner un avis négatif à cette proposition de reprise si le Tribunal de Commerce leur demande leur avis. D'autres entreprises du Jura seraient intéressées par une reprise des actifs et nottamment des brevets de Logo. Tout le monde doit désormais attendre le 2 novembre, date limite fixée par la justice pour qu'un repreneur de Logo se fasse connaître. Mais les heures et les jours passent.






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