Antoine, 27 ans est soupçonné de violences sur un policier le 24 novembre près de l'Arc de Triomphe. La cour d'appel de Paris rejette sa demande lever de la détention provisoire. A Saint-Claude, un comité se mobilise pour obtenir la libération du jeune homme.
Ce vendredi 7 décembre à Paris, la cour a confirmé le placement en détention provisoire du jeune homme.
Le 24 novembre , un jeune Jurassien, Antoine, a été arrêté près de la place de l'Etoile à Paris. Il a été mis en examen pour violences policières ayant entraîné une mutilation. Il est accusé d'avoir jeté un projectile sur un policier et de l'avoir blessé. A l'issue de 48 heures de garde à vue, il a été considéré que les faits nécessitaient plus d'informations d'où la saisine d'un juge d'instruction. En attendant d'être entendu par le juge d'instruction, Antoine est actuellement en détention provisoire à Fleury Mérogis. Antoine clame son innocence et un comité de soutien s'est mis en place à Saint-Claude dans le Jura. Ses avocats Eduardo Mariotti et Martin Méchin ont fait appel de la décision du Juge des libertés et de la détention. Ce juge a suivi les réquisitions du parquet qui avait demandé son placement en détention. La chambre d'instruction de la Cour d'appel a statué sur cet appel en maintenant en détention Antoine.
Des videos et des photos ont été postées sur la page facebook spécialement créée pour demander la libération du jeune habitant de Saint-Claude dans le Jura. Toute la semaine suivant cette arrestation, des messages de soutien ont été postées et une cagnotte a été constituée. Ce dimanche, les Gilets jaunes réunis au parc du Truchet de Saint-Claude ont de nouveau exprimé leur soutien aux proches du Jurassien.
Antoine, 27 ans, a déjà condamné pour violences volontaires il y a 8 ans, ses avocats estiment que leur client fait office de bouc-émissaire. Voici un extrait de l'interview de Maître Uzan, avocat de la famille d'Antoine.
Les violences qui sont reprochées au jeune homme sont assorties de circonstances aggravantes : le fait que la victime soit un policier, la nature de la blessure qui entraîne une mutilation et la notion d'action en groupe. Si ces circonstances aggravantes sont établies par l'enquête, le jeune manifestant pourrait comparaître devant la Cour d'Assises et encourt jusquà 15 ans de prison. Mais, selon les résultats de l'enquête, le juge d'instruction peut également requalifier les faits et l'affaire pourrait alors être jugée en correctionnel.
Voici le reportage diffusé sur France 3