Le champion du monde de combiné nordique est fortement pressenti. Le choix sera fait le 14 octobre à Paris. Sotchi 2014 pourrait bien avoir un goût de made in Franche-Comté !
Je sais que je suis dans les derniers nominés. On saura dans quelques jours à Paris. Oui, être porte drapeau, ça me ferait plaisir !
Voilà ce que Jason Lamy-Chappuis nous confiait il y a quelques jours sur le tremplin de Chaux-Neuve.
Bleu, blanc, rouge. Avec ses trois titres de champion de monde l'an passé en Italie, le skieur de Bois d'Amont connaît la chanson.
Il a brandi aussi le drapeau tricolore en décrochant l'or olympique. Souvenir d'un finish de folie aux jeux de Vancouver en 2010.
S'il est choisi, il serait le troisième porte drapeau franc-comtois de l'histoire des Jeux Olympiques d'hiver.
Pourquoi est-il favori ?
Athlète d'un discipline peu connue, le combiné nordique, le franco-américain de 27 ans est un symbole de fair-play pour ceux qui le côtoient. Il est aussi le seul champion olympique à remettre un titre en jeu en Russie. Autre avantage à Sotchi, les premières épreuves de combiné nordique n'ont pas lieu le lendemain de la cérémonie. De quoi retomber du nuage.
Sa désignation représenterait un joli symbole pour la Franche-Comté, terre de nordique. Et une sacrée fierté du côté des villages de Bois d'Amont ou Chaux-Neuve.
Le comité national olympique et sportif tranchera le 14 octobre. D'autres athlètes sont sur les rangs comme Martin Fourcade, Ophélie David ou Jean-Baptiste Grange.
Les précédents porte-drapeau français
- Albertville 1992, Fabrice Guy, combiné nordique
- Lillehammer 1994, Anne Briand, biathlon
- Nagano 1998, Philippe Candeloro, patinage artistique
- Salt Lake City 2002, Carole Montillet, ski alpin
- Turin 2006, Bruno Mingeon, bobsleigh
- Vancouver 2010, Vincent Defrasne, biathlon
Fabrice Guy : "Ce serait une sacrée récompense"
Le champion olympique de combiné nordique en 1992 à Albertville veut croire en la désignation de son dauphin Jason Lamy-Chappuis. "Ce seront sans doute ces derniers jeux, il le mérite quand on connaît le personnage, sa sympathie...c'est pas donné à tout le monde, il faut le prendre comme une sacrée récompense" dit-il.
En 1992, le skieur de Mouthe a connu la magie d'être porte-drapeau. "Je l'avais appris 15 jours avant. A Albertville, il faisait beau.. c'était une fierté d'ouvrir les jeux en France" nous confie t-il.
Fabrice Guy dit avoir savouré. Il faut dire qu'à Calgary en 1988, une partie de l'équipe de France était tombée en panne sur la route. Et avait raté la cérémonie d'ouverture !
Vincent Defrasne prêt à passer le relais
Champion olympique à Turin en 2006, Vincent Defrasne fut le dernier à brandir le drapeau tricolore lors des jeux d'hiver. "J'en ai gardé un super souvenir.... être porte-drapeau m'a permis de m'exprimer sur des sujets plus larges, pas seulement sportif... et c'est magique le jour J de présenter son équipe" dit-il.
Le biathlète du Haut-Doubs se dit prêt à passer le relais. "Il n'y a pas que Jason qui peut être porte-drapeau, mais il est dans le top. Il est de ceux qui peuvent bien assurer le rôle.
Et quand on lui dit que les porte-drapeau ont souvent raté leur olympiade, Vincent Defrasne joue les grands frères : "Il ne faudra pas qu'il se focalise sur cela. La superstition, il faudra l'oublier... être porte-drapeau c'est magique... le coeur léger y a pas mieux pour faire des résultats".