Jura : Une femme de 49 ans découverte sans vie, son compagnon placé en garde à vue

Vendredi 26 août, le corps d'une Franc-Comtoise de 49 ans, a été retrouvé dans un état de décomposition avancée à son domicile à Alièze (Jura). Le compagnon a été placé en garde à vue.

Une Jurassienne du nom de Sylveline Lacroix a été retrouvée sans vie à son domicile d'Alièze (Jura) vendredi 26 août. D’après le Procureur de la République de Lons-le-Saunier, cette femme de 49 ans n’avait pas donné signe de vie depuis quelques jours. Son compagnon est actuellement en garde à vue. Une enquête préliminaire pour « homicide volontaire aggravé » a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Besançon et au groupement de gendarmerie du Jura.

Une commune de 150 habitants

Sylveline Lacroix était la factrice d'Alièze. Depuis plusieurs jours, la Jurassienne ne s’était pas présentée sur son lieu de travail. Une attitude qui a interpellé son employeur. A sa demande, les pompiers sont donc intervenus à Alièze, au domicile de la quadragénaire vendredi, et ont constaté la mort de la femme. Elle vivait dans ce village depuis une petite dizaine d'années.

« On ne s'attend pas à ce genre de choses dans un petit village comme chez nous », lâche Josette Bourgeois, la maire de cette commune de 150 habitants. L'édile raconte avoir été appelée par les pompiers et s'être rendue sur les lieux. Dans sa voix, transparaît encore une vive émotion. « Une jeune dame de 49 ans... Même si on ne se côtoie pas beaucoup, quand on perd un membre comme ça, dans le cœur du village... », elle s'arrête, le souffle lourd. Avant de reprendre : « Je ne m'attendais pas à ce genre de choses...je ne m'attendais pas à ça. » 

Un corps « en état de décomposition avancée »

Via un communiqué, le Procureur de la République Lionel Pascal précise que le corps de la femme a été découvert « en état de décomposition avancée ». Lors de l’intervention des secours, le compagnon de Sylveline était absent. Le Procureur ajoute qu’« il avait été vu sur les lieux pour la dernière fois 48 heures avant l’intervention des secours. »

« L’hypothèse d’une mort violente »

L’homme de 40 ans était déjà connu de la justice puisqu’il a été condamné à quatre reprises. Le Parquet de Lons-le-Saunier précise : « En novembre 2021, il a été condamné pour des faits de violences sur conjoint commis en 2020. La victime de ces violences n’était pas Mme L. »

Le Procureur précise que « les premières constatations réalisées lors de la levée du corps de Mme L. permettaient de retenir l’hypothèse d’une mort violente impliquant l’intervention d’un tiers ». Une autopsie sera réalisée par l'Institut Médico-Légal de Besançon.

Le compagnon en garde à vue

Samedi 27 août, dans la soirée, le compagnon de la victime s’est présenté au poste de police municipale de Carnon (Hérault) « pour signaler la perte de son portefeuille, il tenait dans le même temps des propos étranges faisant état de perte de mémoire et de l’impression d’avoir ‘fait une énorme bêtise’ », précise le Parquet de Lons-le-Saunier. Il a été interpellé puis placé en garde à vue. Le Procureur ajoute qu’il est « actuellement entendu par les enquêteurs ».

Un mandat de recherche national avait été émis par le Tribunal Judiciaire de Lons-le-Saunier. Le Procureur détaille : « D’importantes recherches mobilisant les groupements de gendarmerie du Jura, de l’Ain et de la Saône-et-Loire avec le concours du commissariat de police de Mâcon avaient été lancées pour retrouver le compagnon de la victime »