La gendarmerie du Jura a mobilisé d’importants moyens aux Rousses pour arrêter en milieu d’après-midi ce 4 février un fugitif recherché pour des violences à l'arme blanche sur une femme et son bébé de deux mois. Le pronostic vital du nourrisson est toujours engagé.
Dans le cadre d’une enquête en flagrance pour tentative de meurtre et tentative de meurtre aggravé, les gendarmes recherchaient activement, depuis le milieu de matinée de ce 4 février, un homme soupçonné d'avoir eu des actes violents sur des proches.
Dans la matinée, les pompiers du Jura étaient appelés pour intervenir au domicile d'un couple domicilié aux Rousses. Les services de secours prenaient en charge une jeune femme de 27 ans et son bébé de 2 mois.
La jeune femme présentait plusieurs plaies sans risque vital évident. Samedi 4 février, la mère et l'enfant ont été transportés par hélicoptère vers un hôpital à Genève en Suisse. Le lendemain, elle a pu sortir de l'hôpital. En revanche, le bébé qui "présentait une éventration engageant son pronostic vital" selon le communiqué du Procureur de la République Lionel Pascal, est toujours hospitalisé après avoir passé plusieurs heures au bloc opératoire. Ce dimanche matin, le bébé est dans le service des soins intensifs et son pronostic vital est toujours engagé.
Un parent éloigné en période de sevrage à la consommation de drogue
Selon les premiers éléments de l'enquête qui sont encore à vérifier, "le suspect, originaire du département de l'Oise, était hébergé par les parents du nourrisson dont il est un parent éloigné. Cet hébergement pourrait être en lien avec une tentative de sevrage à la consommation de produits stupéfiants. Les proches du suspect auraient observé une dégradation de son état mental dans les jours qui ont précédé l'agression" précise un communiqué du procureur de la République ce dimanche 5 février matin.
Des barrages ont été organisés sur les routes autour des Rousses et un hélicoptère a survolé la zone toute la matinée. Des gendarmes venant de la section de recherche de Besançon ont prêté main forte à leurs collègues de la compagnie du Jura. Une équipe cynophile était également mobilisée. Au total, 70 gendarmes ont participé à ces recherches et à l'arrestation du suspect.
Vers 15h30, le suspect était interpellé et placé en garde à vue. Selon le psychiatre qui l'a examiné, "son état était incompatible avec une mesure de garde à vue". Cette garde à vue a donc été levée et l'homme, âgé de 26 ans, a été transféré à l'hôpital psychiatrique de Saint-Ylie dans le Jura.
Entraide pénale avec les Suisses
Le parquet de Lons-le-Saunier précisait le 4 février que "les investigations se poursuivent" en France. "Une demande d'entraide pénale urgente" a été adressée aux autorités suisses concernant les actes d'enquête à prévoir chez nos voisins.