Les SPA sont doublement pénalisées par la hausse des prix, elles font face à une augmentation de leurs frais et déplorent une recrudescence des abandons.
La croquette n’échappe pas à l’inflation. Que ce soit en animalerie, ou en grande surface, le prix des aliments pour nos compagnons à quatre pattes a augmenté. Et avec lui le nombre d’abandons.
À la SPA de Dole, le constat est cruel. Fély, une chatte de 9 ans, vient d’arriver au refuge. Sa maitresse, veuve depuis peu, ne pouvait plus la garder, ni elle, ni ses 4 chiens. "C’était plus possible, elle a dû changer d’appartement, elle n’avait ni les moyens de les avoir, ni les moyens de les nourrir, ni les moyens de les soigner" explique Chantal Vacheret, bénévole, interrogée par Vanessa Hirson.
Il n’y a pas qu’au rayon alimentaire que les prix ont flambé. Du côté des soins vétérinaires aussi. À la SPA de Dole, les frais s’élèvent à 8000, voire 10 000 euros par mois. "Une hausse d’au moins 10 %" , mais certains frais ont augmenté de 15 voire 20 %".
1/3 des propriétaires d'animaux inquiets
Les vétérinaires font parfois des réductions mais pas sur tous les actes. Une récente étude pointe d’ailleurs l’inquiétude des propriétaires d’animaux de compagnies sur les conséquences de ces hausses. En France, selon l' agence CM Research, 27 % se disent très inquiets et ont du mal à suivre. 52% se déclarent un peu inquiets et peuvent encore se débrouiller.
Des soins plus onéreux et des croquettes ou autres aliments également beaucoup plus chers. De 70 euros pour 20 kilos de croquette, certains paquets sont passés à près de 80. Toutes ces hausses cumulées ne sont pas une bonne nouvelle juste avant l’été, saison pendant laquelle les SPA font déjà face à une augmentation des abandons.
Plus que jamais, il faut réfléchir à deux fois avant d’adopter un animal.
Aude Sillans et Vanessa Hirson