Le CHU Dijon Bourgogne se dote d’un hélicoptère nouvelle génération pour le SAMU 21-58

Le SAMU de la Côte-d'Or dispose depuis le 1er mars d’un hélicoptère tout neuf, inauguré ce mercredi 26 juin. L'occasion de faire le point sur cet appareil nouvelle génération agencé spécialement pour accueillir une équipe médicale. 

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Depuis le 1er mars, le CHU Dijon Bourgogne dispose d’un tout nouvel appareil, l'hélicoptère H145 T2, fabriqué par Airbus. Le CHU est l’un des premiers de France à posséder un appareil aussi puissant et spacieux, agencé spécialement pour accueillir une équipe médicale. Sur le territoire, Dijon fait partie des 5 villes avec Nevers, Auxerre, Besançon et Chalon-sur-Saône à disposer d’un hélicoptère dédié au SAMU. 

Un hélicoptère plus spacieux 

Avec une envergure totale de 11m, le H145 T2 dispose d’un agencement conçu spécialement pour des transports sanitaires. Grâce à un accès aisé par la cabine, cet hélicoptère peut accueillir, outre l’équipage, une équipe médicale composée de 3 personnes (un médecin, un infirmier, un ambulancier ou un interne en formation ou un médecin expérimenté sénior). 

Un patient peut être embarqué par l’arrière de la machine, sur un brancard sur roues, en position allongée ou semi-assise. Il offre des conditions de travail optimisées aux équipes médicales, puisqu’il a été pensé de la même façon que pourrait l’être une ambulance. Il dispose d’un système permettant de charger un brancard sur roues directement dans la cabine, ce qui évite des mobilisations pour le patient. 

Mieux équipé, il permet d'embarquer un troisième personnel soignant et de transporter, notamment, une couveuse pour une meilleure prise en charge des urgences pédiatriques. "C’est un appareil tout neuf qui répond aux toutes dernières évolutions technologiques. Il est plus puissant et plus spacieux que le précédent", souligne Pierre Pribile, directeur général de l'agence régionale de santé de Bourgogne Franche-Comté. "Il permet par exemple d’embarquer avec des couveuses pour des nourrissons qu’il faut transporter en urgence d’un hôpital à l’autre."

L'engin est également plus rapide. Il met huit minutes à rallier l'aéroport Dijon-Bourgogne et le CHU de Dijon, et un peu plus d'un quart d'heure pour rejoindre Chalon-sur-Saône. "Dans la mesure où son réservoir est plus gros, il gagne en temps de trajet. Cela évite de devoir se poser pour remplir les réservoirs" explique Nadiège Baille, directrice générale du CHU Dijon Bourgogne. "Pour un trajet pour Paris, je crois que c’est 45 minutes de vol gagnées par rapport aux précédents."

Ce sont des minutes de vie gagnées sur les transports sanitaires. Il y a vraiment une desserte bien plus efficace et plus efficiente pour les habitants de la région Bourgogne Franche-Comté.

Nadège Baille, directrice générale du CHU Dijon Bourgogne

De longs mois de préparation 

L'ensemble de l’équipe du SAMU-21, du Centre Régional Universitaire des Urgences (CRUU) et du service Achats ont travaillé en commun dans les choix et dans toutes les options de l’agencement de l’intérieur. "Depuis sa livraison, il y a un gros travail de préparation  pour aménager l’intérieur et faire en sorte qu’il y ait une ergonomie qui permette de faciliter la manutention des patients, couchés ou tout-petits", précise Nadiège Baille. "Tout cet aménagement est une spécificité dijonnaise qui va être exporté dans d’autres hélicos de la région." 

Un hélicoptère nouvelle génération 

De par ses dimensions et ses performances, l’appareil dispose d’un volume cabine supérieur à son prédécesseur et d’un emport complémentaire. Il s‘adapte aux contraintes techniques, géographiques et climatiques. "C’est la première fois en France qu’on homologue un parcours pour un vol par instrument spécialement adaptés aux hélicoptère sanitaires", explique Pierre Pribile

Ce parcours homologué entre Dijon et Nevers va permettre de faciliter les vols par mauvais temps. Il sera inauguré au mois de juin. Le vol par instrument permet aux pilotes de voler peu importe la météo, même en visibilité nulle contrairement au traditionnel vol à vue. "Aujourd’hui, quand les conditions ne sont pas favorables, on n’a pas d’autre choix que de transporter par voie terrestre," souligne Pierre Pribile. 

Par rapport à ses prédécesseurs, il est équipé : 

  • De moteurs plus puissants, 
  • Un système de pilotage automatique 
  • Une station météo embarquée,
  • Un réservoir plus grand, pour une autonomie supérieure, qui permet d’effectuer plus de missions, et plus lointaines. 
  • De moyens de communication internes et externes permettant les communications radio téléphoniques bidirectionnelles entre l’équipe navigante technique et l’équipe médicale embarquée, ainsi qu’entre l’équipe navigante technique ou l’équipe médicale en vol et les bases au sol (SAMU, pompiers, infrastructure aéroportuaire…). 

Il pourra prochainement recevoir des Jumelles à Vision Nocturne (JVN), technologie réservée jusque-là à l’armée.

Une équipe dédiée

Une équipe composée de 6 pilotes de la société Mont Blanc Hélicoptères (MBH), 5 assistants de vol et un mécanicien est dédiée spécialement à cet hélicoptère. Basé actuellement à l’aéroport Dijon Bourgogne, l’appareil est révisé tout au long de l’année, ce qui conduit à des temps d’immobilisation réguliers, durant lesquels un appareil de remplacement est prévu.

L'aménagement des hélistations également en cours

Fonctionnement : une prestation annuelle coûte environ 2 200 000€, selon le nombre d’heures réalisées. La mise à disposition de l’hélicoptère est soutenue par l’Etat.

Après chaque mission, l’hélicoptère rejoint l’aéroport Dijon-Bourgogne pour être stationné. Un projet de 2ème hélistation est en cours, ce qui permettra de stationner l’appareil au CHU. "Il ya aussi des projets d'aménagements des hélistations pour gagner du temps," annonce Pierre Pribile. "Il faut que ce soit bien aménagé à proximité des services et pour pouvoir ravitailler sur place."

 

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