Faut-il en avoir peur ?. Cette semaine près de Limoges, une famille a été expulsée de sa maison. D'importantes doses de radon y ont été détectées.
La famille résidait dans une maison édifiée dans les années 1960 à Bessines-sur-Gartempe, au nord de Limoges. Dans ce secteur, les sols riches en minerai d'uranium, ont fait pendant des décennies l'objet d'une exploitation minière.
Une exposition prolongée potentiellement cancérigène
Le radon existe à l'état naturel. On en trouve en Franche-Comté. Mais aussi Bretagne, dans le Massif central, les Vosges ou la Corse. En résumé, partout où l'on trouve du granit, des mines d'uranium et des roches volcaniques.
Sa concentration est alors très faible dans l'air extérieur, et ne comporte pas de danger.
Le radon devient plus gênant quand il s'accumule dans une maison ou une cave qu'on n'aère pas. L'exposition prolongée peut favoriser l'apparition de cancers du poumon.
Dans le cas de la maison de Bessines-sur-Gartempe, "les experts ont trouvé des sables très particuliers, produits lors de la fabrication d'uranium industriel, selon le journaliste scientifique Nicolas Chateauneuf de France 2. Ce sable n'aurait jamais dû sortir des mines. Si c'est avéré, c'est illégal, explique t-il.
Du radon là où j'habite ?
Une carte interactive de l'IRSN (Institut de Radioprotection et Sûreté Nucléaire) permet de savoir à quelle dose le radon est présent sur votre commune.Le Nord Franche-Comté, les Vosges Saônoises sont les secteurs les plus concernés dans notre région.
Ces zones font l'objet de mesures régulières.
Reportage : Aline Bilinski et Aferdite Ibrahimaj avec Sylvia Carbonel, Ingénieur sanitaire - Agence régionale de Santé