Des candidats moins nombreux et des offres d'emploi qui ne trouvent pas preneur. Les professionnels de la coiffure font part de leur difficulté à recruter.
C’est une présence devenue rare, celle des apprentis dans les salons de coiffure. "En temps normal, j’ai toujours deux ou trois CV d’avance et depuis 6 mois, plus personne ne pousse nos portes", dit Patrice Binétruy, coiffeur à Besançon et président de l'Union nationale des entreprises de coiffure de Franche-Comté.
Dans un salon de Baume-les-Dames, le gérant aussi a du mal à recruter. En place depuis 22 ans, Emmanuel Colez, également président de l'Union nationale des entreprises de coiffure du Doubs, cherchait dernièrement à recruter un salarié. Il n’a eu qu’une seule réponse et la personne préférait un contrat court plutôt qu'un CDI, comme proposé sur l'annonce.
Pour lui, il y a "un manque d’intérêt pour la profession. Les jeunes ne veulent plus travailler le week-end…mais il faut que les boutiques soient ouvertes le week-end, alors c’est un peu compliqué. Et puis peut-être que les gens s’orientent vers d’autres secteurs d’activités, plus régulier en horaire, qui payent peut-être un peu mieux aussi."
Selon l'union nationale des entreprises de coiffure, une autre raison expliquerait la pénurie. L'aide à la formation apportée par l'Etat a baissé en 2013.
En France, il manquerait entre 10 000 et 12 000 coiffeurs diplômés. La profession attend une reprise partielle en 2022, en attendant l’arrivée sur le marché du travail des candidats en formation.