Liquidation de la fonderie MBF : "Une grande déception", la cour d'appel de Dijon ne suspend pas la procédure

Ce mercredi 7 juillet, la cour d'appel devait se prononcer sur la suspension ou non de la liquidation judiciaire de l'entreprise du Haut-Jura. 270 salariés vont perdre leurs emplois. Un recours en ce sens a été déposé par le comité social et économique (CSE) de la fonderie.

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Sans surprise, la cour d'appel de Dijon ne prononce pas la suspension de la liquidation judiciaire de la fonderie du Haut-Jura. Le scénario paraissait inévitable. Suspendre aurait signifié redonner à MBF la charge de payer les salaires, or la fonderie n'a plus de trésorerie. "Nous ne pouvons que constater qu'il n'y pas d'argent", a reconnu en audience le 6 juillet l'avocat du CSE, Georges Meyer. "C'est une grande déception, même si la décision de la Cour d'appel n'est pas une grande surprise, on avait peu de chance de gagner, mais il fallait qu'on tente" a réagi Koray Sukran, délégué Sud de MBF. 

La liquidation judiciaire va suivre son cours, avec l'arrivée en fin de semaine des lettres de licenciements pour les salariés. Faute de projet de reprise qui tenait la route, la fonderie a été placée en redressement judiciaire le 22 juin. Le site de Saint-Claude produisait des pièces de carters pour les constructeurs automobiles Renault et Stellantis.

L'intersyndicale et une partie des salariés continuent à occuper le site pour préserver les machines. Les "MBF" poursuivent leur combat et espèrent pouvoir aboutir à la création d'une Scop, société coopérative et participative qui préserverait ainsi une partie des emplois. La région Bourgogne-Franche-Comté s'était engagée à soutenir un projet de reprise avec une subvention à hauteur de 1,8 millions d'euros. Renault aurait fait un pas assure l'intersyndicale. "Suite à l'occupation, du site de Renault Sofrastock dans l'Eure, nous avons eu un contact. Renault via Mr Moustaki s'est engagé à regarder notre projet de Scop, et nous aider là-dessus, il a ouvert une petite porte pour le dialogue" espère Koray Sukran, élu Sud. 

Des salariés continuent pour l'instant à occuper la fonderie. "Nous entretenon notre outil de travail... On ne ne laissera rentrer personne chez MBF" prévient le syndicaliste.

MBF, un volet social et judiciaire

La fonderie fait la une de l'actualité sociale, avec 270 licenciements à venir au coeur de l'été, dans un bassin du Haut-Jura déjà sinistré à Saint-Claude. La fonderie intéresse aussi la justice. Le 24 juin, le parquet de Lons-le-Saunier a ouvert une enquête pour "abus de biens sociaux", en raison notamment "de mouvements de fonds suspects". En avril 2021, le quotidien Le Progrès avait révélé que 8 millions d'euros de MBF étaient partis vers une holding britannique appartenant à l'actionnaire italien Gianpiero Colla. Ces transferts d'argent, étaient-ils justifiés ? L'enquête le dira. 

Le 14 octobre, la Cour d'appel de Dijon évoquera à nouveau la liquidation de MBF, pour juger cette fois sur le fond, le recours déposé contre la liquidation. 


 

 

 

 

 

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