À Lormes (Nièvre), le grand débat a pris ce samedi une forme originale. Avant de rassembler les habitants dans une salle, c'est autour des cafés qu'il leur a été proposé d'échanger. Un rendez-vous plus informel pour redonner tout leur sens aux discussions de comptoirs.
À Lormes, dans la Nièvre, l'heure est aux grandes discussions devant le café. C'est jour de marché ce samedi 16 février, il y a du passage et chacun est invité à prendre part à ce grand débat, non pas national, mais populaire.
Deux animateurs sont chargés d'aller à la rencontre des Lormois, ouvrir la discussion et recueillir leurs critiques ou leurs propositions. "On ne fait pas grand chose de plus que de collecter ce que les gens ont à nous dire. Et comme on s'est dit qu'il y avait des lieux de politique, des lieux de discussion dans les villages qui s'appelaient les cafés, c'était dommage de ne pas en profiter", explique Grégoire Alix-Tabeling, l'un des animateurs.
"Il faut aller là où les gens vivent"
Le café, pour un village, c'est une institution. Pour le maire comme pour les habitants, il était tout à fait normal d'en faire le cadre de ces échanges. "Convoquer les gens dans des lieux très institutionnels, ce n'est pas la réalité du monde d'aujourd'hui, précise Fabien Bazin, le maire socialiste de la commune. Aujourd'hui si on veut vraiment être à l'écoute et entendre les propositions des uns et des autres, il faut aller là où les gens vivent, où ils sont décontractés, où ils ont envie de s'exprimer."Une parenthèse informelle pour permettre à chacun ici de contribuer au grand débat, brasser des idées pour trouver du sens au-delà des propos de comptoir. Les échanges recueillis dans les cafés seront restitués lors d'une réunion, cette fois-ci plus classique, en fin de journée.