Après un voyage d’un an en Australie, la Comtoise a décidé d’écrire des chansons personnelles et positives.
Début novembre, le rendez-vous était donné sur la page Facebook de Pauline Silvant. Chaque jour, la jeune femme du Haut-Doubs publiait une reprise d’une chanson de Disney. Un carton pendant le confinement qui a permis à la chanteuse originaire de Villers-le-Lac de se faire connaître par un plus grand nombre de personnes. « Et même des fans en dehors de la Franche-Comté ! », sourit-elle.
Car Pauline Silvant n’en est pas à son premier coup. Après avoir enregistré son premier album « Poussière d’Etoile » en 2014, la trentenaire a sorti une nouvelle compilation « Continue ». Par ses compositions « positives », ce dernier disque contraste avec son premier album piano-voix mélancolique.
Road-trip en Australie
« C’est l’Australie qui m’a ouvert les yeux sur la musique », confie Pauline. En 2014, après un événement personnel douloureux, la Doubienne a voulu « fuir sa vie », et a quitté ses terres natales pour l’Océanie. Enchaînant les petits boulots, et le bénévolat dans un centre pour kangourous blessés, Pauline vivote pendant plusieurs mois dans un pays où « [elle] ne connaî[t] personne ». La Comtoise dort dans sa voiture pour parcourir le pays de ville en ville. Puis, elle rencontre deux jeunes musiciens qui l’incitent à jouer dans la rue ; un endroit où il faut s’affranchir du regard des autres. Avec trois reprises et quelques compositions, Pauline Silvant se lance. « La rue, c’est la meilleure scène, c’est là où je me suis vraiment formée », renchérit-elle.
Le visa australien s’expire, puis après trois mois en Nouvelle-Zélande, Pauline repart à Villers-le-Lac. « Ma famille commençait à tirer la tête, et c’est vrai que mes proches me manquaient », elle rit. A son retour en France, et pour contrer ses mauvais souvenirs, la compositrice de Villers-le-Lac tente alors d’écrire des chansons positives. Inspirée par son voyage, au plus près de la nature, elle inclut des sons d’oiseaux dans ses morceaux. L’un d’eux, « Fais le bon choix », parle de l’importance de protéger l’environnement.
Pendant la pandémie, Pauline Silvant a perdu son emploi de professeure d’anglais. De cette situation, elle a décidé de rebondir et a créé un projet « Pauline & Friends » pour mettre en valeur les artistes de la région : une vidéo, une interview et une rencontre entre son œuvre et celle de son invité. « Pas uniquement des musiciens, mais aussi des écrivains et des peintres ». Un moyen de donner plus de visibilité les acteurs culturels en ces temps de crise.