Nièvre : un faux gendarme interpellé par la brigade de Château-Chinon

Un homme qui se faisait passer pour un gendarme a été interpellé en début de semaine par la brigade de Château-Chinon, dans la Nièvre. Les militaires ont découvert qu'il possédait de nombreuses tenues, insignes et galons, et qu'il n'hésitait pas à les utiliser pour servir ses intérêts.

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L'histoire commence sur le périphérique parisien au début de l'automne. L'homme, au volant de sa voiture personnelle, se dégage des embouteillages en utilisant un gyrophare. Un équipage de police est intrigué par la manœuvre. Il arrête le conducteur et passe sa plaque d'immatriculation au fichier : elle ne correspond pas à un véhicule autorisé. Lui assure pourtant être gendarme et simplement ne pas avoir sa carte professionnelle avec lui.

Sur ses papiers figure une adresse dans la Nièvre, le dossier est donc transmis aux gendarmes locaux. Vérifications faites, l'homme ne dépend ni de la police, ni de la gendarmerie. Il travaille en région parisienne dans la sécurité privée et a une résidence secondaire dans un petit village de la Nièvre.

Là, l'homme n'hésite pas à enfiler régulièrement un uniforme de gendarme. Si bien que ses voisins sont persuadés qu'il est réellement militaire. Pour une recherche d'emploi, il prétend être ancien gendarme pour assoir sa crédébilité. Des écrits qui constituent un faux et usage de faux.
 

 

Jusqu'à trois ans de prison

Les gendarmes, les vrais cette fois-ci, programment son interpellation le 9 décembre. Les perquisitions menées dans son domicile francilien et dans la Nièvre permettent de mettre la main sur plusieurs tenues, sur des insignes. Ils retrouvent également le gyrophare utilisé sur le périphérique.

"Ce sont de vrais uniformes, de vraies médailles qu'il a acheté sur internet", précise Paul-Édouard Lallois, vice-procureur de Nevers ce vendredi 13 décembre. L'achat d'un uniforme ou d'un gyrophare n'est pas illégal, c'est l'utilisation qu'on en fait qui peut le devenir.

L'homme, qui n'avait pas d'antécédents judiciaires, a reconnu les faits lors de sa garde à vue. Sa passion pour l'uniforme lui serait venue dès son service militaire. Mais "sa collection est assez récente", note le magistrat. Il aurait souhaité devenir gendarme mais n'a pas réussi les tests.

L'homme sera jugé le 14 février 2020 par le tribunal correctionnel de Nevers. Pour usurpation de qualité et port illégal d'uniforme, il encourt un an de prison. Pour faux et usage de faux, trois ans.
 
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