"C'est toute notre vie qui part en éboulis" : la destruction de l'église d'Asnan encore très contestée

La démolition de l'édifice, une première en Bourgogne, a débuté il y a quelques mois. Prise par la municipalité en raison du coût trop important d'une remise en état, la décision divise au sein du village.

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Le clocher a disparu. Seul un pan de façade témoigne encore de la présence d’une église au centre d’Asnan (Nièvre). Il a quelques mois, les travaux de démolition ont débuté, faisant de la commune la première en Bourgogne à faire disparaître son lieu de culte faute de moyens financiers pour l’entretenir. Le bâtiment du XIXe siècle, non classé, a jugé été trop endommagé pour être sauvé.
 


Au milieu des gravats, c’est la résignation qui domine pour une partie des habitants. « On y a fait les baptêmes, les enterrements..., soupire l’un d’eux. C’est toute notre vie qui part en éboulis. […] Ce n’est pas facile à admettre, ça fait mal au cœur… Mais voilà… Que peut-on faire d’autre ? »
 

"On sait très bien qu'on ne gardera rien"


Une vingtaine de personnes opposées à la décision prise par la mairie ont toutefois constitué un collectif, le Conseil citoyen. "On nous a rien demandé, ça s’est fait en catimini, proteste Jean-Louis Dusser, l’un de ses membres. On est frustrés." Si pour le moment, seules les cloches et l’horloge ont été extraites pour être préservées, le groupe aurait préféré un projet qui revalorise des éléments de l’ancien édifice.
 


"Quand on voit l’état avancé de sa démolition, on sait très bien qu’on ne gardera rien, regrette Fabrice Naizet, porte-parole du Conseil citoyen. On aurait pu garder la porte d’entrée, le porche, des sous-bassement de l’église sur 20 ou 50cm. Et puis des éléments architecturaux : des colonnes, des balustrades..."

Dans la nuit de jeudi à vendredi, une pelleteuse a pris feu sur le chantier. Le caractère criminel de l’incident doit encore être formellement établi, mais tous condamnent les faits. De son côté, la commune refuse de s'exprimer sur le dossier pour le moment. Le 19 juin, en conseil municipal, la maire a fait part de son intention de démissionner.

 
 

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