Il a signé l'une des plus belles performances de cette rentrée sportive. Ce jeudi 31 août, Lenny Martinez s'est hissé en tête du classement général du Tour d'Espagne. Un premier faits d'armes pour le jeune cycliste installé dans la Nièvre, grand espoir du cyclisme français.
Lui-même n’en revenait pas. Au micro de nos confrères d’Eurosport, encore frappé par l’effort, Lenny Martinez se demande : "J’suis en rouge ? C’est sûr ou pas ? C’est vrai ?". Mais malgré ses doutes, oui, le cycliste nivernais a bien récupéré ce jeudi 30 août le maillot rouge de leader du Tour d’Espagne.
Une performance incroyable et une émotion indescriptible pour le jeune coureur. A 20 ans et 51 jours, il devient le plus jeune leader d’un grand tour depuis 1904. "C’est incroyable. C’est un rêve pour tout coureur", confie-t-il, la joie succédant à la fatigue et la surprise.
Dans la bonne échappée
Le début de la sixième étape de la Vuelta n’avait pourtant pas été favorable au coureur de la Groupama-FDJ, avec une chute. Mais Lenny Martinez prendra ensuite la bonne échappée et profitera du travail solide de son équipe. "Elle m’a protégé et a roulé toute la journée. On a mis toutes les choses en place. L’équipe s’est sacrifiée pour moi. J’espère que je leur rends bien. C’est grâce à toute l’équipe ce maillot", analysait-t-il.
Lenny Martinez finit deuxième de l’étape jugée au sommet du Pico del Buitre, en Aragon mais prend la tête du classement général, avec huit secondes d’avance sur l’Américain Sepp Kuss. "Il va falloir bien défendre le maillot. Ça fait même presque un peu peur d’avoir le maillot, car c’est quelque-chose de tellement grand que je ne sais pas encore comment ça se passe. Je veux juste profiter du moment pour l’instant".
Je pense que la famille est contente. Ils sont tous devant leur télé. Ça me rend fier de les rendre fiers
Lenny Martinez, coureur Groupama-FDJ
Du côté de la Nièvre, c’est tout le clan Martinez qui a vécu au rythme de cette sixième étape exceptionnelle. Un clan, peut-être même une dynastie. Car après le grand-père, Mariano, meilleur grimpeur du tour de France 1978 et le père, Miguel, champion olympique de VTT en 2000, voilà donc Lenny, au tout début de sa carrière. Chez les Martinez, le cyclisme se conjugue au pluriel.
"On a l’impression qu’on a une énergie. Je ne sais pas si c’est spirituel ou pas. Mais on sent que la famille est faite pour faire du vélo", confie Miguel. "Quand je vois le maillot à pois de mon grand-père, ça me fait rêver. J’aimerais faire pareil […] Mariano qui marchait fort, Miguel qui marchait fort, ils étaient tous les deux passés pros et j’avais envie de faire la même chose tout simplement et exister dans le vélo. Je ne me voyais pas faire autre chose", raconte Lenny.
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Avec ce maillot rouge sur les épaules, le jeune espoir de la discipline confirme tout son potentiel. D’autant plus que sa seule ambition sur ce tour d’Espagne au plateau particulièrement relevé était de parfaire son apprentissage. Le voilà désormais exposé aux yeux du monde. Avec un premier grand tour déjà réussi.
Aujourd’hui, sur une étape de plat réservée au sprinteur, Lenny Martinez devrait pouvoir souffler. Avant deux épreuves de montagne ce week-end.
