"Des propos d'une grande lâcheté" : menacée de mort, la députée de la Nièvre Perrine Goulet porte plainte

La députée MoDem de la Nièvre Perrine Goulet a été victime de menaces de mort adressées par courrier cette semaine. Ce n’est pas la première fois que l’élue est menacée. Une pratique pénalement punissable, mais qui tend à se multiplier.

"Vous allez mourir, regardez bien la photo de mes armes, car vous allez les sentir passer", "je n'hésiterai pas à venir en personne à votre domicile pour vous tuer à coups de couteau ou avec ma scie circulaire". Des messages reçus dans la nuit de mardi à mercredi par Perrine Goulet. 

Des menaces de mort anonymes, contre lesquelles la députée de la Nièvre a immédiatement déposé plainte. "Je pense qu’il ne faut rien laisser passer, on est dans une démocratie, on peut ne pas être d’accord mais on discute. On ne fait pas de menaces de mort, encore moins sous forme d’anonymat, ce qui relève d’une grande lâcheté. Et cela inquiète des familles entières", détaille Perrine Goulet, députée MoDem de la Nièvre.

L'élue MoDem a déjà été confrontée à de tels propos, il y a deux ans, ainsi que cet été.

Des comportements qui résonnent avec une étude parue cette semaine sur le travail des parlementaires : 13% des sondés approuvent des comportements violents envers les députés. Inadmissible pour Perrine Goulet. "Comment peut-on avoir 13 % de la population qui trouve normal de violenter des élus ? Il y a les parlementaires, mais il y a de nombreux maires également qui sont victimes de violences et de menaces. S’il y a des personnes qui ne sont pas d’accord avec les élus en place, il y a les élections, ils se présentent aux urnes et s’ils sont élus ils mettront en place la politique qu'ils veulent", précise la députée de la Nièvre.

Des relations parfois tendues

Ces dernières années, les relations entre élus et citoyens se sont parfois tendues, à l'occasion des mouvements des gilets jaunes ou contre le passe sanitaire.

Mais la violence comme méthode pour se faire entendre divise les habitants de Nevers. "C'est inacceptable en fait. La violence contre n’importe qui n’est pas acceptable et contre un député, quelqu’un de public, c’est encore pire", s’insurge une dame. "Je pense qu’il y en a qui en ont marre avec tout ce qui se passe en ce moment, avec le covid, Les nouvelles lois, les taxes, je pense qu’il y a un trop plein, il faut que ça craque", déplore ce Neversois. "Je pense qu'il y a d’autres façons de se faire entendre que la violence, on est en démocratie", ajoute une autre passante. 

Pour autant, le lien de confiance n'est pas non plus rompu. 54% des Bourguignons et Francs-Comtois se disent satisfaits du travail des députés, le pourcentage le plus haut en France.

Tous auront l'occasion de s'exprimer, dans les urnes cette fois, lors des législatives en juin prochain.

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