Depuis la rentrée scolaire, la commune de Lormes dans la Nièvre, expérimente le transport en calèche des enfants qui déjeunent à la cantine. Une action qui répond aux besoins de transport en commun en zone rurale et de protection de l’environnement à l’échelle locale.
Les enfants scolarisés quartier Henri Bachelin à Lormes (Nièvre), qui fréquentent la cantine y vont avec un moyen de locomotion plutôt insolite. Depuis la rentrée de septembre, c’est en calèche que vingt-quatre élèves vont déjeuner. Un nouveau mode de circulation qui permet de combler le manque de transports en commun à la campagne tout en respectant l’environnement local.
"Un dispositif de ce type fonctionnait déjà auparavant pour transporter les personnes vers le marché situé en centre-ville de Lormes", explique Christian Paul, maire de Lormes.
A la cantine en calèche
En ce vendredi matin, l'mage d’une voiture à cheval traversant le village avec une ribambelle de bambins à son bord, est un peu inattendue. Les enfants de la maternelle installés dans l'abitacle bien au chaud, eux, sont ravis. "C'est mieux que le bus parce qu'il galope (le cheval, ndlr)", explique Adèle en classe de maternelle.
Leur trajet dure une douzaine de minutes. C’est le temps qu’il faut à à la calèche, pour parcourir les 1,7 km qui séparent l’école de la cantine scolaire située dans l’enceinte du collège.
Un équipage tracté par Haribo et Huile, les deux chevaux de la tournée. A l'avant, pour les guider, c'est Nicolas, chauffeur embauché par la commune. Il est titulaire d’un diplôme d’état.
Pour la distance à effectuer au quotidien il trouve la calèche adaptée et respectueuse de l'environnement. “En terme d’impact écologique on est 100 % gagnants et socialement les enfant ils adorent, ils viennent là avec plaisir”, explique Nicolas Girardin, conducteur de la calèche. Et les enfants ont tout de suite adhéré au projet.
Certains nous disent ma fille n’aimait pas la cantine et maintenant qu’il y a la calèche elle y va avec plaisir.
Et comme tout est prévu, pas de crottins le long du trajet. Un panier récupère les déjections du cheval tout au long du parcours.
La sécurité des petits passagers
La réglementation est assez contraignante concernant l’usage d’une traction animale tant sur le diplôme du meneur que sur le matériel. Le véhicule utilisé à Lormes est muni de deux catadioptres à l’arrière et deux à l’avant pour être visible la nuit et le jour par temps de brouillard.
Un projet écologique et social
La calèche, toute équipée, a été acquise par la municipalité. Le dispositif permet d’éviter la consommation d’au moins 1.000 litres de combustible et 4.500 km sur l’année.
L’attelage permettra à la commune de montrer qu'il peut y avoir une alternative à la voiture. "C'était une façon de montrer que l'on pouvait dans une petite commune rurale comme la nôtre, inventer et expérimenter des façon de se déplacer de manière complètement différente", explique Christian Paul, maire de Lormes.
Avec ce dispositif original l'école fera une pierre de coup, elle montera des projets pédagogiques autour du bien-être animal.
L’objectif à terme sera de transporter les enfants des écoles maternelles et primaires qui déjeunent à la cantine, soit soixante enfants au total.