Des membres de l’association Action non violente COP 21 ont comparu devant le tribunal correctionnel de Nevers pour avoir décroché des portraits d'Emmanuel Macron dans des mairies. Ils entendaient ainsi dénoncer "l'inaction climatique" du gouvernement.
 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Des militants d'Action non violente COP 21 ont décroché le portrait du président de la République dans plusieurs mairies de France au cours des derniers mois. Cette action symbolique avait pour but de "dénoncer l'inaction politique d’Emmanuel Macron face au dérèglement climatique".

Plusieurs activistes ont été poursuivis en justice. C’est le cas notamment de quatre d’entre eux qui ont comparu devant le tribunal correctionnel de Nevers ce vendredi 20 décembre 2019 pour avoir décroché le portrait présidentiel dans les mairies de Magny-Cours et de Gimouille, dans la Nièvre. Aucune des deux municipalités ne s’était portée partie-civile.

Lors de l'audience, on a pu entendre notamment Yves Richard, professeur à l’Université de Bourgogne et climatologue, qui a témoigné : "Je donne des conférences sur le dérèglement climatique depuis vingt ans à des banques, des filières professionnelles, des partis politiques, des médias, le Sénat… Et pendant ce temps ? La planète brûle ! Merci aux militants d’ANV-COP21, peut-être réussirez-vous là où nous, scientifiques, avons échoué."
 

La décision du tribunal est tombée à la mi-journée : les quatre militants ont été reconnus coupables de vol en réunion.

-Trois d’entre eux (Marion, Wilfried et Marie-Claire) ont été condamnés à 100 euros d'amende avec sursis.
-La quatrième (Karima) a été condamnée à 200 euros d'amende avec sursis.

Pour ces militants, la décision rendue par la justice est "une victoire", car les peines infligées sont en-deçà des réquisitions du procureur de la République qui avait demandé jusqu’à 1 000 euros d’amende et un mois de prison avec sursis.

Mais, cette peine est "injuste au regard de la relaxe prononcée le 16 septembre 2019 par le tribunal de grande instance de Lyon qui a reconnu l’état de nécessité et la légitimité des actions de désobéissance civile face à l’urgence climatique". 

Face à cette décision, les quatre militants d’ANV-COP21 Nevers déclarent donc rester déterminés. "Nous continuerons à dénoncer l’inaction climatique et sociale du gouvernement, car les conséquences sont trop graves."

"Ces poursuites systématiques décidées en haut lieu sont absurdes et disproportionnées", ajoute l'avocate Raquel Garrido (ex-porte-parole de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise) qui défendait l'une des militantes. 


A noter que vendredi 20 décembre, Action non violente COP 21 avait organisé à Nevers une journée de "mobilisation festive et déterminée en soutien aux 4 militant.e.s".  Au programme notamment : une table ronde sur la désobéissance civile et une formation à la désobéissance civile non-violente.
 
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information