Ce mercredi 9 octobre, le vice président de l'association des maires ruraux commente le sondage france info-france bleu publié ce mardi. Un sondage qui démontre que le maire reste l'élu le plus populaire auprès de 63% des Français. Mais 84% des sondés ne sont pas prets à prendre la place.
Contacté par téléphone, le maire de Lavoncourt (327 habitants) ne mache pas ses mots. Il sait que l''affection pour le maire s'exprime particulièrement dans les petites communes. D'après le sondage, 69% de Français habitant dans des communes rurales ont une bonne opinion de leur édile. Le maire est par exemple quatre fois plus connu que le président de région et le député, cinq fois plus que le président de département et six fois plus que le sénateur. Mais pour Jean-Paul Carteret ça ne suffit pas :
"On a désormais la confirmation de ce que l'on savait déjà, à la campagne le maire est très apprécié. Mais les gens ne s'engagent pas. Je comprends leurs réticences, le besoin de disponibilités, la difficulté de la mission, les insultes... Mais j'appelle les gens à être citoyens et à partager les responsabilités; ils seront ainsi plus appréciés que ceux qui ne s'engagent pas. Il y a des choses passionnantes à vivre dans l'engagement citoyen, on ne peut pas toujours faire des reproches aux autres, sans s'engager soi-même".
Les trois-quarts des personnes interrogées dans le sondage estiment que les maires manquent de moyens pour leur ville ou leur village et qu'ils ne sont pas assez soutenus par l'État. Une vision des choses partagée par Jean-Paul Carteret, notament en ce qui concerne les indemnités versées aux maires :
"Il ne faut pas que le problème des indemnités soit au coeur du débat car les gens penseront qu'on le fait surtout pour ça. C'est l'engagement citoyen qui doit être la priorité, sans occulter toutefois la notion d'argent. Dans le cadre du projet de loi "engagement et proximité" nous avons proposé la revalorisation des indemnités des maires. Mais les petites communes ne peuvent assumer cette charge supplémentaire toutes seules, l'état doit nous aider."