Lancée il y a quatre mois, la mobilisation contre la loi travail continue de faire affluer des mécontents qui craignent une précarisation accrue pour les salariés. Ils étaient environ 250 ce matin à Belfort. D'autres manifestations sont prévues à Besançon, Lons-le-Saunier et Dole à 17h.
Les opposants à la loi travail battaient à nouveau le pavé ce matin, jour de vote du texte au Sénat et à la veille de rencontres avec Manuel Valls, qui va renouer le dialogue avec les syndicats mais n'entend pas renégocier le texte.
11e jour de mobilisation contre la loi Travail alors que la loi travail est présentée au Sénat, ce matin des rassemblements ont eu lieu à Montbéliard et à Belfort. Un sujet de Vanessa Hirson et Laurent Brocard. Avec Pascal Pavillard : délégué FO et Sabine Verdant : secrétaire générale CGT du Territoire de Belfort
Des résultats partiels de la votation citoyenne contre la loi travail, portant sur plus de 700.000 votants, ont été remis dans la matinée à l'Elysée.
Quelque 92% ont voté pour le retrait, 8% pour le maintien, selon l'intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU-Unef-UNL-Fidl, qui espère infléchir la position de François Hollande avec cette consultation.
Dans le Doubs, les résultats sont sans surprise, 95% des quelque 5500 suffrages sont favorables au retrait du texte.
Images tournées par Laurent Brocard
La semaine dernière, le président de la République a répété qu'il irait "jusqu'au bout", "parce que c'est essentiel de permettre aux entreprises de pouvoir embaucher davantage, permettre que nous ayons davantage de formation pour ceux qui sont les plus éloignés de l'emploi, davantage d'embauches avec des contrats à durée indéterminée, et davantage pour ce que nous pouvons faire en matière d'insertion".
Une main tendue aux syndicats
Manuel Valls, qui a cristallisé les critiques pour son attitude inflexible, a fait un pas lundi en acceptant de recevoir mercredi et jeudi les organisations syndicales et patronales pour "faire le point" sur la loi travail. Pas question pour autant d'ouvrir des "négociations" sur le texte.
Le Premier ministre, accompagné de la ministre du Travail, Myriam El Khomri, recevra la CGT, la CFDT, FO et la CFTC mercredi après-midi, le Medef, la CGPME, l'UPA et la CFE-CGC jeudi après-midi.
Les dernières rencontres bilatérales entre Matignon et les partenaires sociaux remontent à début mars. Le 28 mai, Manuel Valls avait appelé chacun des leaders syndicaux.