Pour le deuxième "Mois sans tabac", en novembre, le gouvernement invite les fumeurs à choisir leur équipe. Entre le vapotage et le patch. Objectif : "susciter 1 million de tentatives d'arrêt du tabac".
A côté du paquet neutre et des fortes hausses de prix du tabac à venir, l'opération "Mois sans tabac" joue la carte du "ludique" et du "collectif" cette année pour faire baisser la consommation "de manière positive, sans aucune stigmatisation", a déclaré la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
Cette année, les participants qui s'inscrivent sur le site www.tabac-info-service.fr sont invités à rejoindre une des 16 équipes thématiques mises en place, sous forme de groupes Facebook, selon leur mode de vie :
- fêtards ou pantouflards
- Burger-frites ou salade-quinoa
- patch de nicotine
- cigarette électronique ou coach
17 équipes régionales sont aussi proposées, et il sera possible de créer sa propre équipe, en famille, entre amis, ou au sein d'une même entreprise.
Le défi: inciter les près de 16 millions de Français qui en grillent une régulièrement à arrêter pendant un mois à partir du 1er novembre, en espérant créer ainsi le déclic pour un abandon définitif du tabac.
Le tabac fait 73.000 morts par an en France
La cigarette " tue plus de 73.000 personnes et coûte 26 milliards d'euros en dépenses de santé chaque année.
Douze grandes villes accueilleront par ailleurs un "dispositif itinérant, ludique et interactif", sur le modèle des "fan zones" de supporters, pour "aller à la rencontre des fumeurs et de leur entourage".
Des partenariats locaux avec les agences Pôle Emploi, les Caisses d'allocation familiales, Emmaüs ou encore les épiceries solidaires chercheront à lutter contre les inégalités sociales devant le tabac.
Le mois de novembre verra par ailleurs se concrétiser la première des six hausses de prix prévues, qui amèneront le paquet de cigarettes à 10 euros d'ici fin 2020.
Toutes les mesures déjà prises, combinées à un nouveau plan national de réduction du tabagisme qui sera présenté au printemps 2018, devraient permettre d'avoir "500.000 fumeurs en moins par an", pour "parvenir sous la barre des 23% de fumeurs (quotidiens) d'ici la fin du quinquennat", a souhaité Mme Buzyn.