Malgré les propositions gouvernementales effectuées dans le cadre du Segur pour aider les professionnels de santé, la colère continue de gronder. C'est dans ce contexte, qu'un pique-nique contestataire a été organisé devant l'hôpital de Trévenans par la coordination nationale infirmière et la CGT.
Entre café et sandwichs, une vingtaine d'infirmières, personnels soignants et représentants syndicaux ont fait part de leur mécontentement devant l'hôpital du Nord Franche-Comté.
Le contexte
Lors du Ségur de la santé présenté en juillet 2020, d’importants moyens ont été déployés pour venir en aide aux professionnels de santé : 8,2 milliards d’euros ont été débloqués pour la revalorisation des métiers des établissements de santé et des EHPAD et pour l’attractivité de l’hôpital public.
Les principales mesures de Ségur de la santé
La réalité du terrain
En dépit des mesures annoncées la situation de certains professionnels de santé reste difficile. La longue période de crise sanitaire a épuisé les personnels et créé d’importantes fragilités psychologiques.
A l’hôpital de Trévenans, la coordination nationale des infirmières et la CGT tirent la sonnette d’alarme.
« On attend un deuxième Ségur pour qu’il (le gouvernement) négocie vraiment et rende attractif les hôpitaux ; qu’il nous donne aussi des réponses sur les salaires, le nombre de lits et les effectifs. Une infirmière ou une aide-soignante dans un service de onze patients, ça ne va pas, c’est inacceptable, c’est trop de travail et ça décourage les soignants. Beaucoup sont en épuisement professionnel."
Les salaires
Jusque-là, dans le cadre du Ségur de la Santé une augmentation de 183 euros net a été annoncée pour les personnels soignants ; la CNi et la CGT en réclament trois cents et une reconnaissance en fonction des compétences :
"On n’a pas de vraie revalorisation au regard de nos responsabilités, de nos compétences professionnelles. Nous ce qu’on veut, c’est une vraie montée des grilles indiciaires, une vraie reconnaissance par métier, de nos compétences."
A l'hôpital Nord Franche-Comté 90 postes d'infirmières sont à pourvoir…
Pour attirer les jeunes diplômés, une prime de 2 500 euros sera versée sous réserve d’un engagement d'un an à Trévenans, ou 5 000 euros pour deux ans.