Trois policiers de la BAC, la brigade anti-criminalité, ont été agressés à Héricourt (70), dans la nuit de mardi 3 juillet à mercredi 4 juillet, alors qu’ils tentaient d’interpeller deux individus qui venaient de commettre plusieurs dégradations.
Il est deux heures du matin, ce mercredi 4 juillet quand la BAC, la brigade anti-criminalité, intervient à Héricourt en Haute-Saône pour des dégradations commises par deux individus. Après une enquête de voisinage, les forces de l’ordre retrouvent les auteurs et les interpellent. Une interpellation qui tourne mal. Les deux auteurs agressent les policiers. Les blessures de l'un d'eux nécessiteront neuf points de sutures au niveau de la tête. Les deux autres ont été blessés à la main et à la cuisse.
Les deux individus ont été présentés ce jeudi 5 juillet au tribunal de Vesoul.
Trois questions à Christophe Dalongeville, secrétaire Départemental Alliance Police du Doubs
Est-ce que ces violences envers les policiers sont fréquentes ?
Hélas, oui. Et c’est comme cela partout en France. On le remarque dans les articles de presse. Ces violences ont été dénoncées dans un récent rapport sénatorial donc ça montre qu’il y a un souci à ce niveau-là. Le travail sur la voie publique est malmené à cause de la défiance d’une certaine population envers les policiers.
Pourquoi ces violences sont plus nombreuses qu’auparavant ?
Il n’y a pas qu’une seule cause. C’est multifactoriel. Depuis deux ans, on a dévalorisé le policier ce qui a entraîné une certaine méfiance et une dévalorisation du métier. Aujourd’hui, les délinquants sont plus soutenus par l’Etat que les policiers.
Justement, vous attendez quoi de l’Etat ?
Depuis de nombreuses années, on dénonce les violences faites aux policiers. On ne nous entend pas. Déjà en 2012, on avait soulevé la problématique. On manque de moyens, d’effectif… On nous a annoncé plusieurs mesures, on nous a fait des promesses qui ne viennent pas. Il faudrait moins de communication de la part du gouvernement et plus de concrétisation.