Le procès de Romain Delangre, s’est tenu du 3 au 6 mai 2022 à la Cour d’assises de la Saône-et-Loire, et s'est soldé par sa condamnation à 14 ans de prison. L’histoire remonte au 24 décembre 2019, lorsque l’homme a poignardé à deux reprises un vigile des Galeries Lafayette de Chalon-sur-Saône après une tentative de vol à l'étalage.
Dans le box des accusés, un homme au physique imposant comparaît. Du 3 au 6 mai 2022, à la Cour d’assises de Châlon-sur-Saône (Saône-et-Loire), Romain Delangre a dû répondre de ses actes. Les motifs requis : tentative de meurtre ayant pour objet la préparation d’un délit et récidive de vol, pour des faits qui remontent à 2019.
L'accusé a finalement été reconnu coupable de tentative de meurtre et condamné à 14 ans de réclusion criminelle. Il écope également de huit ans de suivi socio-judiciaire et quinze ans d'interdiction de détenir une arme.
Un flacon de parfum
C’est la veille de Noël. Le 24 décembre 2019, aux Galeries Lafayette de Chalon-sur-Saône, les clients terminent leurs derniers achats, d’autres flânent. En tout début d’après-midi, vers 13h30, un homme entre dans le magasin. Côté parfumerie, il inspecte les bouteilles, et tente de dérober un flacon. Un vigile l’intercepte, puis s’ensuit une bagarre, violente. L’homme sort un couteau et assène deux coups à l’agent : un à la main et l’autre au cou. L’agent échappe de peu à la mort. C’est un gendarme en civil qui mettra fin à la lutte. Le rideau des Galeries Lafayette restera baissé le reste de la journée.
L’homme à l’origine de cette altercation, c’est Romain Delangre. Au moment des faits, le Creusotin a 38 ans. Dès le départ, l’accusé a reconnu les faits, et a demandé aux juges de la chambre de l’instruction d'être remis en liberté en attendant son procès. En vain, car depuis le début de l’affaire, l’accusé est placé en détention provisoire. Avant cette agression, l’homme était déjà connu pour des faits de vols et de consommation de stupéfiants.
16 ans de prison requis par le ministère public
L'homme pouvait encourir jusqu'à 30 ans de prison. L’avocate générale Anne-Lise Peron a quant à elle requis 16 ans de prison, assortis d’une période de sûreté de 8 ans. Pour le ministère public, après examen des éléments, il y a une intention de donner la mort de la part de l'accusé : le fait d’avoir un couteau sur soi, les coups portés à la gorge et le bras et leur orientation, ainsi que les déclarations et menaces à l’encontre de l’agent de sécurité – réfutées par l’accusé.
Pour Maître Laurent Maréchal, avocat de la la victime, "la peine est conforme avec les faits commis" et de poursuivre "c'est une décision très satisfaisante".