Il y a un an, presque jour pour jour, 200 personnes se sont introduites dans la cimenterie Lafarge de Bouc-Bel-Air pour demander l’arrêt des activités. Le mouvement « Soulèvement de la Terre » appelait aujourd’hui à manifester partout en France pour marquer cet évènement. A Sainte-Cécile, en Saône-et-Loire, les manifestants en profite pour rappeler leur opposition à l’extension de la carrière.
Une marche funèbre, en hommage à plusieurs hectares de terres agricoles, menacés de déboisage. Le rendez-vous était fixé à 9h30 au Bourg de Sainte-Cécile ce samedi matin.
Au son du Lac des cygnes , près de 130 manifestants arborant des croix et des cercueils en carton et des tenues de deuil , défilent dans les rues de Sainte-Cécile. "Je manifeste comme beaucoup de gens en France et en Europe contre la bétonisation massive de nos terres" rapporte l’un des manifestants.
Le site est exploité par la société TRMC Bourgogne, une filiale d’Eurovia qui appartient au géant français du BTP Vinci. Aujourd’hui, il s’étend sur un peu moins de 19 hectares, mais si le projet est mené à terme, cette surface pourrait s’agrandir de 8 hectares. "Forcément quand on fait une extension de carrière on détruit des milieux naturels, on peut aussi empiéter sur des terres agricoles, tout ça conduit à l’artificialisation des sols et nous considérons qu’il y a déjà bien assez de choses qui sont artificialisées", s’insurge un autre manifestant.
Après avoir défilé dans les rues, le cortège s’est arrêté devant la carrière pour clamer son opposition à cette extension.
Le 25 novembre dernier, une première manifestation dénonçant les atteintes portées à l’environnement avait réuni environ 200 personnes. Fin novembre, alors qu’une enquête publique est en cours pour étudier la faisabilité du projet, les manifestants parviennent à obtenir l’arrêt de la procédure. "Le site de Sainte-Cécile est emblématique aujourd’hui, car le projet, même s’il est à l’arrêt aujourd’hui, c’est de doubler la superficie de la carrière et notamment de déboiser plusieurs hectares sur une zone classée natura2000. Donc nous continuerons de manifester", déclare Catherine, porte-parole du mouvement soulèvement de la Terre, en Saône-et-Loire.