L'élevage de vaches charolaises se fait en famille pour Serge Vincent, sa fille Clair et son gendre Thierry Pellenard. Notre journaliste Franck Menestret les a rencontrés à Oudry en Saône-et-Loire pour découvrir leur quotidien avant le salon de l'agriculture.
À Oudry, élever des vaches charolaises est une histoire de famille pour Serge Vincent, sa fille Claire et pour son gendre, Thierry. Chaque année à la mi-janvier, la commission de sélection du salon de l’agriculture de Paris se déplace pour valider l’inscription d’une vache du troupeau à concourir. Mais avant l’arrivée du comité, il faut préparer la vache choisie afin qu’elle fasse bonne figure. Une bonne toilette à l’eau chaude pour Mélodie, la belle charolaise prometteuse.
Il y a des animaux auxquels on est particulièrement attachés et parfois on est coincés et on ne peut se résoudre à les voir partir dans le camion.
Thierry PellenardÉleveur de vaches charolaises
Une fois sur son “31” la charolaise est prête pour le concours, mais pour gagner, elle doit répondre à des critères précis, comme la tête et les pattes de l’animal. Thierry explique que c’est la tête entière qu’il faut regarder. Dans un premier temps, la petite corne blanche nommée “cabette”, que l'on appelle comme ça, car elle descend. Puis, on recherche un mufle large pour ramasser le plus possible d’herbe. La vache doit avoir de bons aplombs, avec des pattes droites et un dessus de l’épaule large. L'éleveur souligne "On regarde sa longueur, et sa largeur, puis la culotte, c’est là où on a tous les bons goûts, la culotte doit donc descendre le plus bas possible.”
Plusieurs vaches peuvent avoir les mêmes spécificités, en particulier s’il s’agit de la descendance de celles-ci. Les veaux seront alors prédisposés pour les sélections au concours. Cette lignée travaillée par Thierry et Serge est une vraie fierté pour la famille.
Avoir une vache à Paris, c’est vraiment la cerise sur le gâteau ! Rien que le fait de la présenter au salon, aux Parisiens, aux spectateurs, c’est la fierté !
Serge VincentÉleveur retraité
Le retraité n’a pas que de la fierté pour ses bêtes. Il leur porte également beaucoup d’amour et d’attention. Pour preuve, il nous raconte les habitudes de son quotidien :“Ce veau là, je lui fais tout le temps la bise comme à un nouveau-né. Je tiens beaucoup à ma famille et je ne pense pas à la mort, mais si un jour je dois mourir, j’aimerais mourir à côté de ma famille avec mes vaches.”
Rendez-vous le dimanche 6 octobre à 12h55 pour un nouvel épisode inédit de l'émission En terre animale, et disponible dès à présent sur la plateforme France.tv.