La campagne d'hiver des Restos du cœur débute ce mardi 21 octobre. En Saône-et-Loire, une initiative de l'antenne départementale de Saône-et-Loire permet d'être au plus près des bénéficiaires grâce une distribution itinérante, maintenant deux matinées par semaine.

Depuis juillet, le camion de l'antenne de Saône-et-Loire des Restos du cœur effectue une distribution itinérante sur la commune de Pierre-de-Bresse, une première en Saône-et-Loire. La distribution s'étend maintenant à Epinac. L'itinérance, c'est une solution pour toucher des bénéficiaires éloignés des centres de distribution.

Une nouvelle distribution à Epinac

Jacquy Portier est le responsable de ce centre itinérant. La distribution sous cette nouvelle forme ne pose pas, selon lui, de contrainte supplémentaire : "On part de Montchanin vers 7h30 pour assurer la présence à Epinac de 9h à 11h30."

Le responsable est assez satisfait du succès rencontré depuis quelques mois par cette nouvelle formule : "À Pierre-de-Bresse, depuis le mois de juillet, on accueille une quinzaine de familles, qui allaient auparavant sur Verdun. Pour éviter que ces gens prennent un véhicule et fassent 15-20 kilomètres pour aller dans un centre des Restos."

A prioiri l'initiative ne va pas monopoliser de ressources supplémentaires par cette distribution itinérante, selon Jacquy Portier : "c'est des gens qui n'iront plus dans des centres comme Autun ou Verdun-sur-le-Doubs, il y aura un peu moins de marchandises qui seront commandées par ces centres-là."

Quels sont les besoins actuels  ?

Jacquy Portier est chanceux, avec la mise en place de la distribution itinérante, des bénévoles sont venus spontanément assister les Restos : "Pour le camion itinérant, on a formé une équipe, c'est impeccable ! Sur les deux lieux on a une dizaine de bénévoles sur place, à Pierre de Bresse ou Epinac ! [...] Sinon pour les centres logistiques on a toujours besoin de bénévoles supplémentaires. Et les dons en espèce pour le début de cette campagne, on en a toujours besoin !"

L'itinérance, une nouvelle forme de distribution pour les restos

Bruno Fournier, responsable régional Bourgogne-Franche-Comté des Restos s'explique sur cette nouvelle façon d'aller au plus près des bénéficiaires : "Notre fonctionnement normal, ce sont des centres de distribution, qu'on appelle des centres d'activité qui sont dans un village ou une localité, et qui se sont implantés historiquement. On a certaines zones, où il n'y a pas de centres de distribution. Comme nous ne sommes pas présents partout, on a certaines personnes qui sont dans des villages ou des zones sans présence des Restos. Pour éviter toute une logistique avec des charges en créant des centres de distribution, on a trouvé la solution du camion itinérant qui va une demi-journée dans une localité, en accord avec la mairie. Ça permet de rendre service en limitant les déplacements pour les personnes concernées, qui n'ont pas forcément de moyens de mobilité. "

Les Restos font aussi face à la hausse des frais de fonctionnement internes, comme le confirme Bruno Fournier : "Pour éviter des frais de logistique importants en créant des centres, la solution de la mobilité est finalement la meilleure solution. Même si les mairies jouent le jeu en nous mettant à disposition des locaux à l'euro symbolique, on a toujours des frais d'électricité, de chauffage, de fonctionnement à notre charge, ces prix ont augmenté, les dépenses de fonctionnement de centres ont augmenté."

Les bénévoles, un sujet "récurrent"

Pour le début de cette campagne d'hiver, d'une façon générale, les Restos ont toujours besoin de bénévoles. "C'est un sujet récurrent" pour Bruno Fournier : "on a un turnover de bénévoles à volume fixe, maintenant on est confrontés à une augmentation du nombre de personnes qui viennent dans nos centres, on élargit les périodes de distribution, soit fatalement nos bénévoles doivent être plus présents, soit nous bénéficions de nouveaux bénévoles et cela répartit la charge !"

Quand au sujet des dons, le début de la campagne d'hiver est l'occasion de rappeller que les Restos ont besoin de tout, mais "les dons en espèce, c'est toujours plus facile à gérer" explique Bruno Fournier. "Concernant les dons en nature, nous avons des entreprises qui nous donnent, des particuliers. Mais les dons financiers nous permettent d'ajuster plus facilement : on achète une partie de ce qu'on distribue, en plus des stocks nationaux qui nous alimentent : stocks européens, Banque Alimentaire... Ces produits ne sont pas forcément suffisants pour composer des repas équilibrés. On a un tiers environ des repas qui sont financés avec des dons qu'on convertit en achat de marchandises. Par exemple, cela nous permet de trouver des légumes, car on en trouve pas systématiquement."

À cela s'ajoute l'effet d'inflation sur les produits alimentaires qui nécessite une trésorerie plus importante pour les restos. Les précédentes campagnes faisaient état de 146 millions de repas distribués. La campagne 2022/2023 a atteint le nombre record de 171 millions de repas distribués.

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