Notre rubrique patrimoine nous emmène aujourd'hui au château de Lourdon, à la rencontre des bénévoles qui font tout pour le sauver et reconstituer son histoire mouvementée. Il est situé entre Cluny et Taizé, en Saône-et-Loire, une terre chargée d'histoire.
C'est un site fabuleux, peu connu, le château de Lourdon en Saône-et-Loire. Ce château, dont il ne reste que des vestiges, a été celui des abbés de l'abbaye de Cluny. Vendu comme bien national à la révolution, le site devenu privé, est resté longtemps abandonné.
Ce qu'il en reste aujourd'hui, dans sa partie la plus visible, ce sont des grands piliers dont certains font plus de 30 mètres de haut, vestiges d'un jeu de paume aux dimensions exceptionnelles. Ajoutée à la forteresse, en 1586 par Claude de Guise, Abbé de Cluny, c'était un lieu de détente pour les moines de l'abbaye distante de 3 kilomètres.
Voir le reportage de Caroline Jouret et Romy Ho-a-Chuck
Depuis 2012, une équipe de retraité, membres de l'association Castrum Lordo, travaille à la sécurisation et à la sauvegarde des lieux. Dominique Beruard explique : " Il y a énormément de travail à faire, il y a quelques siècles de travaux donc, on s'est dit « par quoi on commence » c'est ça l'important de savoir par quoi on commence …Les murs se désagrègent petit à petit avec le temps et du coup il nous faut reprendre les sommets des maçonneries pour les protéger de l'humidité.''
De la forteresse, il ne reste debout qu'une de ses tours habitée par un vigneron jusque dans les années 1950. Le château a été démoli, en 1632 à l'explosif, sur décision de Richelieu, après les guerres de religion, pour mettre fin aux pillages des campagnes alentours. Refuge des moines et du trésor de l'abbaye, le château a pu servir de scriptorium. 140 actes (au moins) concernant l'abbaye y ont été signés.
L'enceinte du château couvre une surface de plus de 3 hectares et demi…Les ruines recèlent dans leurs sous-sol, encore bien des secrets. Un des canons du château de Lourdon portant un écusson aux armoiries de Claude de Guise est conservé à Paris au musée de l'armée.
