Les adolescents sont confrontés de plus en plus jeune à la pornographie. La moitié des 15-17 a déjà vu un film X ou surfé sur un site pour adulte. Les réseaux sociaux permettent de leur côté une sexualité virtuelle. Face à ces nouveaux phénomènes, l'éducation nationale s'est adaptée.
Ils sont à peine sortis de l'enfance, et déjà la moitié d'entre eux est confronté à des images pornographiques, des scènes parfois violentes, réservées aux adultes. Mais avec un téléphone portable aujourd'hui, voir un film X est enfantin. Pas de restriction souvent, aucun avertissement, les jeunes sont laissés seuls face à une sexualité qu'ils ne comprennent pas encore.
En mars dernier, un sondage IFOP indiquait que 52 % des 15-17 ans avaient déjà vu des images pornographiques, en 2013, ils étaient 37%. La plupart sont des garçons, mais les filles sont également touchées, comme les plus jeunes.
Le téléphone portable est également utilisé par les adolescents pour échanger sur les réseaux sociaux. Le phénomène qui inquiète ces derniers temps les infirmières scolaires, c'est l'échange non pas de mot doux mais d'images intimes, des parties génitales entre les garçons et les filles. Les photographies finissent souvent par être diffusées à tout le collège, ce qui est vécu comme un drame, au même titre que le harcèlement, pour celui ou celle qui apparait sur les écrans.
L'éducation nationale a depuis toujours dans son programme des cours sur la reproduction, des cours d'éducation sexuelle. Elle y associe de plus en plus des associations extérieures, comme le planing familial, et surtout les infirmières scolaires. Elles servent de relais pour les adolescents déboussolés. Des cours de vie affective et sexuelle sont programmés, pendant ces séances collectives, l'équipe éducative tente au mieux de prévenir les jeunes des risques de la pronographie, des conduites à risque et des réseaux sociaux.