L'entreprise Vallourec, spécialisée dans les tubes sans soudure, prévoit de supprimer 1 050 postes au niveau mondial, dont 350 en France. Les sites de Montbard et de Venarey-les-Laumes ne devraient pas être touchés.
Plus d'un millier de postes supprimés, dont 350 en France. L'industriel Vallourec, toujours fortement pénalisé par la pandémie et endetté, a annoncé mercredi 18 novembre une nouvelle série de mesures pour renforcer sa compétitivité.
Vallourec, spécialiste français des tubes sans soudure et tributaire d'un marché des hydrocarbures qui s'est très fortement contracté depuis le début de la crise sanitaire, avait déjà annoncé au premier semestre la suppression de 900 postes en Amérique du Nord, soit le tiers des effectifs de la zone.
Désormais, il prévoit de supprimer 1 050 postes de plus, sur près de 19 000 salariés dans le monde. Pour la France, le plan de restructuration prévoit la suppression de 350 postes. Les trois sites industriels de Vallourec en Côte-d'Or, à Montbard et Venarey-les-Laumes, ne devraient pas être touchés. "Les sites de Valinox, Vallourec Bearing Tubes, Vallourec Umbilicals […] ne sont pas concernés", indique l'entreprise dans une communication interne que nous avons pu consulter.
Chiffre d'affaires en baisse d'un tiers
Vallourec prévoit par contre de fermer son usine de Déville-les-Rouen (Seine-Maritime) qui compte 190 postes. Elle prévoit aussi 160 postes de moins ailleurs en France, sans pour autant fermer de site. "Nous ne pouvons pas garantir à ce stade qu'il n'y aura pas du tout de départs contraints, mais nous ferons le maximum pour les limiter par des mesures d'âge, de reclassement et de formation", a indiqué le résident du directoire, Edouard Guinotte, dans un entretien au journal Les Échos.En Allemagne, le groupe table sur 200 postes en moins et des réductions de temps de travail. Enfin, au Brésil, ce sont 500 postes qui seront supprimés dans les fonctions support.
Ces mesures font suite à un troisième trimestre qui a vu le chiffre d'affaires du groupe chuter d'un tiers, à 716 millions d'euros, tandis que la perte nette s'est légèrement creusée à 69 millions d'euros (contre 60 millions un an auparavant). Des résultats "en ligne avec nos attentes", a commenté le président du directoire Edouard Guinotte, en insistant sur la "capacité de résistance" de Vallourec.
Dans ce contexte d'activité fortement pénalisée par la crise sanitaire, qui a mis au ralenti les économies et réduit la demande en hydrocarbures, Vallourec a entrepris cet automne des négociations avec ses créanciers pour restructurer sa dette qui s'élevait à 3,5 milliards d'euros à fin septembre. Mardi, le groupe a annoncé qu'il visait une réduction de sa dette d'un peu plus de 50% au moyen d'une conversion en capital, diluant donc les actionnaires actuels, alors que le cours en bourse de l'entreprise a fondu de 98% en dix ans.