L'industriel américain va investir 125 millions d'euros dans une nouvelle usine dans la zone de Belfort, où il construit déjà des turbines à gaz. Le président du groupe a rencontré ce matin Emmanuel Macron.
Le patron de GE Jeff Immelt a rencontré ce vendredi 16 juin le président de la République Emmanuel Macron à l'Elysée pour lui annoncer deux grands projets autour des énergies du futur.
Un nouveau centre dans la région belfortaine
- L’ouverture d’un centre d’excellence de fabrication additive dans la région de Belfort. Ce projet prévoit l’installation d’imprimantes 3D (jusqu’à 90 machines) sur un site de GE Power dans la région de Belfort. Cette usine de 10.000 m2 sera dédiée dans un premier temps à la production de composants de turbines à gaz, ouvrira ses portes à la fin de l’année 2018. Le nombre d'emplois créés à Belfort devraient se monter à 80 selon un porte-parole de GE. GE emploie déjà plus de 4.000 personnes sur un effectif français total de 16.000.
« On a appris la nouvelle par la presse comme souvent avec GE…On a l’habitude de ces annonces qui ne sont pas toujours suivies d’effet. La date de cette annonce à la veille d’une échéance électorale nous surprend. Il faut savoir aussi que Jeff Immelt va bientôt partir…C’est une annonce qui ne coute donc pas très chère" a réagi Francis Fontana (Sud), secrétaire du CE de GE-Turbine à gaz-Belfort
"Sur le fond, le plan des « 1000 emplois » ne semble pas très brillant pour l’instant : ils ont dû mal à embaucher…Et nous sommes très inquiets car beaucoup d’activités s’en vont à Baden en Suisse par exemple. Et ce n’est pas bon pour l‘emploi à Belfort » ajoute le syndicaliste belfortain.
A l'horizon 2018. Les explications d'Hélène Lecomte.
Nouveaux investissements aussi dans le Rhône et l'Essonne
- De nouveaux investissements dans les autoroutes de l’énergie à Saint-Priest et Massy. GE va embaucher 150 personnes, réparties sur Saint-Priest (Rhône) et Massy (Essonne). Ces embauches rentrent dans le cadre de l'engagement du groupe de créer 1.000 emplois nets en France d'ici à la fin 2018, pris à la suite du rachat du pôle énergie d'Alstom. GE a confirmé que le Groupe respectera ses engagements en matière de création d’emplois en France.
« La France est à l’avant-garde du développement des énergies du futur. La demande mondiale pour des énergies fiables, abordables et durables continue de croître et la France dispose des talents, des infrastructures et d’une volonté politique forte pour accompagner le développement du secteur. GE est très bien implanté en France dans les domaines des énergies renouvelables, des énergies thermiques, des solutions pour réseaux électriques et du numérique. Nous croyons en l’attractivité de la France et continuerons à y investir" a déclaré Jeff Immelt dans un communiqué publié ce matin.
Les élus locaux de Belfort se félicitent
« Les discussions étaient en cours depuis plusieurs mois entre l’Etat, l’ADEME, et le Grand Belfort pour obtenir cette implantation. Nous étions en concurrence avec d’autres sites dans le monde et nous avons obtenu une décision favorable pour Belfort" se félicite pour sa part le député maire de Belfort Damien Meslot (LR).
Pour Cédrin Perrin, sénateur LR du Territoire de Belfort, cette annonce conforte également le site belfortain reconnu par General Electric pour ses compétences et son savoir-faire industriel. « Je suis très satisfait de cette annonce qui fait partie des engagements de General Electric de créer 1000 emplois en France lors du rachat de la branche énergie d'Alstom » explique l'élu dans un communiqué.
"Cette décision de GE démontre que notre Territoire (re)devient progressivement attractif grâce à l'action de l'ensemble des acteurs locaux », indique Florian Bouquet, président du Conseil Départemental du Territoire de Belfort.
"Cela témoigne, pour notre département, de la compétence industrielle et d'un savoir-faire de haute qualité, créateur d'emplois et d'activités. Je ne peux que m'en réjouir. Nous avons ici de la main d'oeuvre compétente, de niveau mondial" écrit Christophe Grudler candidat Modem aux législatives.