Depuis la fin de l'été, sept bus à hydrogène ont rejoint la flotte d'Optymo, la régie des transports en commun du Territoire de Belfort. Des véhicules qui ne rejettent aucune particule fine et aucun CO2 dans l'atmosphère. À terme, ils représenteront la moitié des bus du département.
Ils ressemblent à leurs cousins, bus hybrides du réseau. Depuis le 7 août, sept bus à hydrogène ont discrètement fait leur arrivée dans la flotte des véhicules de la régie des transports en communs du Territoire de Belfort. "Le gros avantage, c'est qu'ils ne rejettent aucune particule fine et aucun CO2" Franck Mesclier, directeur du développement et des mobilités du syndicat mixte des transports en commun du Territoire de Belfort.
Deux fois plus d'autonomie que l'électrique
Les véhicules à hydrogène, dont le moteur utilise l'énergie créée par de l'hydrogène qui entre en contact avec de l'oxygène dans une pile à combustible, ne "rejettent que de l'eau".
"Ils sont silencieux, car électriques" ajoute Franck Mesclier, au micro de Sarah Francesconi. Mais les bus à hydrogène ont, par rapport aux autres véhicules électriques, deux avantages : une autonomie supérieure, "jusqu'à 400 km", et un temps de charge beaucoup plus rapide, "environ 15 minutes".
"Ce sont des bus dernière génération" décrit le responsable. La technologie est coûteuse : comptez 700.000 euros pour un bus à hydrogène, quand un bus diesel est plutôt à 300.000 euros. Mais le département a bénéficié de l'aide "de l'État, de la région, de l'Union Européenne et de l'ADEME" énumère Franck Mesclier, "ce qui nous a permis d'avoir un reste à charge entre un diesel et un hydrogène d'environ 110.000 euros".
Miser sur l'hydrogène
Franck Mesclier le reconnaît, cet investissement est aussi un choix politique : "il fallait un consommateur important d'hydrogène pour lancer une usine de production et de distribution d'hydrogène, nous avons fait le premier pas". "Tout cela va entraîner des industries dans l'écosystème hydrogène du territoire de Belfort".
En effet, l'un des principaux inconvénients de l'hydrogène, au-delà de son coût, est qu'il y a très peu de stations en France, à peine une quarantaine, et que le système est peu répandu. La question des méthodes d'extraction et de récupération de l'hydrogène fait aussi polémique.
D'ici à 2025, la moitié de la flotte des bus devrait être remplacée par des bus à hydrogène.