General Electric devrait supprimer 69 postes dans son usine de turbines à gaz de Belfort. La direction doit entamer des négociations avec les syndicats la semaine prochaine.
La direction du site GE Energy de Belfort a remis lundi en comité d'entreprise (CE) extraordinaire les documents d'un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) portant sur 69 suppressions de poste, qui sera débattu à partir de la semaine prochaine pour une mise en oeuvre prévue d'ici à juin, a indiqué Karine François, représentant l'intersyndicale Sud-CGT-CFTC-CFE CGC.
Le projet comprend aussi la mise en vente du site de 30 salariés de Chonas L'Amballan (Isère), qui usine des pièces de turbine pour Belfort, a-t-elle précisé. GE Energy emploie 1.774 salariés à Belfort.
Contactée par l'AFP, la direction du site a confirmé la présentation du projet de PSE et sa volonté d'aboutir à des départs volontaires, sans souhaiter s'exprimer davantage avant la fin des négociations.
Les suppressions de poste se concentreraient sur les ingénieurs et les techniciens-agents de maîtrise, selon les syndicats.
Dans un communiqué, l'intersyndicale a dénoncé un "nouveau coup porté à l'entreprise", un an après un premier plan de suppression d'emplois. Celui-ci a
débouché sur 139 départs, tous volontaires, soit plus que l'objectif initial de 115.
Dans sa déclaration au CE transmise à l'AFP, l'intersyndicale a analysé le nouveau "plan de licenciement collectif" comme la conséquence d'une "vision
court-termiste" guidée par des motifs de réorganisation mais sans réelle justification économique.
Selon elle, le site de Belfort a dégagé des bénéfices en 2013 et il en prévoit "encore plus" en 2014, tandis que son plan de charge 2014 - encore provisoire - de 40 turbines dépasse déjà d'une unité le "point d'équilibre".
Les syndicats ont également critiqué l'absence d'embauches pour compenser les 24 départs de plus par rapport aux prévisions de l'an dernier.
(AFP)