Un arsenal militaire avait été découvert en 2012 près de Belfort. Aujourd'hui, 5 prévenus, dont un pharmcien de Belfort, comparaissent devant le tribunal correctionnel de Paris. On les accuse d'avoir vendu des armes de guerre au grand banditisme.
Qui sont-ils ?
Jean-Michel Cordonnier, gérant d’une pharmacie à Belfort, 47 ans, et un détenteur d'un lot d'armes prohibées, Franck Busalb, 45 ans, sont mis en cause.Comparaissent également deux hommes présentés comme des revendeurs d'armes pour le grand banditisme : Jean-Marie Secrettand, 69 ans, figure du milieu de la banlieue sud de Paris, et Christian Joanenc, 46 ans, gérant d'une supérette à Calenzana (Haute-Corse).
Emmanuel Toschi, 49 ans, était instituteur. Passionné par les armes depuis l’enfance, il s’est reconverti dans l'armurerie par correspondance. Il en a fait son métier en créant la société "Direct Import Ventures" avec laquelle il vend des silencieux par correspondance. Mais en 2012, un changement de législation qui assimile désormais les silencieux à des armes lui fait perdre les trois quarts de son chiffre d'affaires.
Les faits
En septembre 2012, des policiers de l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) découvrent un véritable arsenal militaire dans un box loué par Emmanuel Toschi à Danjoutin (Territoire de Belfort).Les enquêteurs avaient déniché une trentaine de fusils d'assaut, des fusils mitrailleurs, une vingtaine d'armes de poing, 30 kg d'explosifs, 53.000 cartouches et plus de 500 kg de munitions diverses. Toutes ces armes se trouvaient impeccablement rangés dans des armoires métalliques.
Des plans de fabrication d'armes, des pièces détachées et des machines outils, servant à usiner des armes neutralisées pour les "remilitariser" (les rendre à nouveau opérationnelles), sont également retrouvés au cours de nouvelles perquisitions dans une société d'outillage et aux domiciles de l'ancien instituteur, Emmanuel Toschi, et de sa mère.