C’est très bien, mais c’est un premier pas, et il en faudra d’autres
Auparavant, et depuis 2016, ces salariés avaient le droit de prendre un congé de soutien familial, devenu "congé de proche aidant" en 2017, mais il s’agissait jusqu’alors d’un congé sans solde, non rémunéré. Désormais, ils seront indemnisés, par la Caisse d’allocations familiales, à hauteur de 43,89 euros (s’ils vivent en couple) ou de 52,03 euros (s’ils vivent seuls), par jour. Soit une indemnité mensuelle de 965,59 ou 1.145,76 euros.
Une première avancée
Ce congé pourra durer jusqu’à 3 mois, ou 66 jours dans l’année. Il pourra être posé en plusieurs fois, ou même être transformé en temps partiel. Il pourra être renouvelé, mais cependant, il ne sera possible de bénéficier que d’un an de ce type de congé au cours de sa carrière.
L'arrivée cette période d'indemnisation est saluée par les associations de malades et d'aidants. "C'est très important" confirme Odile Jeunet, présidente de France Alzheimer Doubs Jura Haute-Saône. Selon elle, ce congé offre une bouffée d'oxygène aux aidants, de quoi souffler dans des périodes difficiles, ou s'ajuster dans des périodes de changement. " Qu'il y ait la possibilité d'avoir du temps pour prendre ses marques et savoir comment on va faire au quotidien, comment on va gérer" explique-t-elle. Et si ce congé est relativement limité dans le temps, notamment au regard de maladies chroniques ou d'handicaps permanents, elle préfère voir le verre à moitié-plein, et salue l'avancée : "Si la société fait un pas, il faut le prendre et faire avec" dit-elle "Paris ne s'est pas fait en un jour".
A noter, les salariés du privés sont concernés par cette mesure, mais aussi les indépendants, et les personnes au chômage. Depuis le mois de janvier 2020, il n’est d’ailleurs plus nécessaire d’avoir au moins un an d’ancienneté dans son entreprise pour bénéficier d’un congé de proche aidant.